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Michel Barnier annonce des hausses d’impôts pour les grandes entreprises et les plus hauts revenus

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  • Invité sur France 2, Michel Barnier a présenté de nouvelles mesures fiscales en réponse à la pression budgétaire.
  • Les plus grandes entreprises et les foyers les plus riches seront mis à contribution de manière temporaire, sans impacter la majorité des Français.

Ce jeudi 3 octobre, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé, lors de son entretien sur France 2 avec Caroline Roux, une série de mesures fiscales visant à redresser les finances publiques tout en évitant, selon ses mots, « un choc fiscal ». Ces ajustements concerneront principalement les plus grandes entreprises ainsi que les foyers les plus aisés, dans le cadre d’un effort « exceptionnel et temporaire ».

Une contribution temporaire pour les grandes entreprises

Lors de cet échange, Michel Barnier a détaillé la mise en place d’une contribution temporaire ciblant les plus grandes entreprises françaises. « Nous allons demander un effort aux plus grandes entreprises qui font plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires », a-t-il affirmé. Selon lui, cette mesure concernera environ 300 entreprises, qui verront leurs impôts augmenter pendant « un an, peut-être deux ». Il a néanmoins tenu à rassurer sur la portée de cette initiative, insistant sur le caractère limité de cette hausse d’impôts, qui ne touchera qu’une minorité d’entreprises. « Il n’y aura pas d’impôts nouveaux sur la quasi-totalité des 4 millions d’entreprises », a-t-il précisé.

En plus de cette hausse, des ajustements seront réalisés sur les aides et les charges sociales perçues par ces entreprises. « Nous allons essayer de mieux ajuster les charges sociales pour qu’elles soient plus efficaces et qu’elles ne constituent pas des trappes sur les bas salaires, comme c’est le cas aujourd’hui », a détaillé le Premier ministre.

Les hauts revenus également mis à contribution

Au-delà des grandes entreprises, Michel Barnier a également annoncé une mesure visant les foyers les plus fortunés. Le gouvernement espère ainsi récupérer 2 milliards d’euros grâce à une augmentation des impôts sur les ménages dont le revenu fiscal dépasse 500 000 euros par an. Le Premier ministre a assuré que cette hausse ne concernera « pas en dessous » de ce seuil. Il s’agit d’un effort fondé sur un dispositif fiscal mis en place sous les gouvernements de François Fillon et Nicolas Sarkozy. « On va ajouter quelque chose à ce dispositif pour la participation exceptionnelle et temporaire des personnes les plus fortunées », a expliqué Michel Barnier.

Une réduction des dépenses publiques pour alléger la dette

En parallèle de ces mesures fiscales, le gouvernement prévoit une réduction significative des dépenses publiques pour atteindre l’objectif de réduire la dette de 60 milliards d’euros. « Dans l’effort que nous allons faire pour réduire la dette, il y aura deux tiers de réduction des dépenses publiques. Et ça va être très dur », a prévenu le Premier ministre.

Afin de réaliser ces économies, l’exécutif envisage la fusion de certains services publics ainsi que le gel des remplacements de fonctionnaires partant à la retraite. « On va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens », a-t-il indiqué, soulignant que cette rationalisation ne concernerait que certains corps de métiers au sein de la fonction publique.

Pas de « choc fiscal », mais des réformes nécessaires

Face aux critiques de certains membres de sa majorité qui craignent un choc fiscal, Michel Barnier a tenu à rassurer. « Il n’y aura pas de choc fiscal », a-t-il répété à plusieurs reprises. Le Premier ministre a insisté sur le caractère temporaire des mesures, visant à répondre aux exigences budgétaires tout en protégeant les petites et moyennes entreprises ainsi que les ménages modestes.

Ces mesures, bien que difficiles, s’inscrivent dans une volonté plus large de rationaliser les dépenses publiques et de préserver l’économie française. « Cet effort est indispensable pour réduire la dette, et il se fera en ajustant les aides et en demandant une participation exceptionnelle aux plus grandes entreprises et aux plus hauts revenus », a conclu Michel Barnier.

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