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Assemblée nationale : la procédure de destitution d’Emmanuel Macron avortée

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La tentative de destitution d’Emmanuel Macron, initiée par LFI, a pris fin ce mardi 8 octobre. La conférence des présidents de l’Assemblée nationale a décidé que la proposition de résolution portée par le groupe de gauche ne serait pas examinée dans l’hémicycle, enterrant ainsi cette procédure. La cheffe de file de LFI, Mathilde Panot, a vivement réagi à cette décision, accusant notamment le Rassemblement national d’avoir indirectement sauvé le président.

Une procédure stoppée net

Engagée par LFI à la suite des législatives, la procédure de destitution visait à ouvrir un débat sur ce que le parti qualifie de « comportement dangereux et erratique » du chef de l’État. La proposition de résolution, débattue en commission, avait déjà été largement rejetée la semaine dernière. Selon le règlement de l’Assemblée nationale, un tel texte devait être inscrit à l’ordre du jour dans les 13 jours suivant son passage en commission, soit avant le 15 octobre. Cependant, la décision de la conférence des présidents, rendue publique ce mardi, a mis un terme à toute perspective de débat dans l’hémicycle.

Mathilde Panot pointe du doigt le Rassemblement national

Dans une déclaration musclée, Mathilde Panot a dénoncé la fin de cette procédure et attaqué directement le rôle du Rassemblement national (RN). Selon elle, Marine Le Pen et son groupe auraient volontairement évité de soutenir le débat, permettant ainsi à Emmanuel Macron d’échapper à un examen public de son action. « C’est madame Le Pen qui, en quelque sorte, a sauvé monsieur Macron de la procédure de destitution », a fustigé Panot. Elle a également accusé le RN de servir de « bouée de sauvetage » au système politique en place, au lieu de s’opposer réellement au gouvernement et au président.

Un revers politique pour LFI

Pour La France Insoumise, cette issue marque un revers politique. En initiant cette procédure de destitution, LFI espérait mettre le président de la République face à ses responsabilités et susciter un débat national sur sa gestion du pays après les élections législatives. Toutefois, en dépit du soutien des autres groupes de gauche, la manœuvre n’aura pas abouti. Cet échec souligne également les limites de l’opposition parlementaire, notamment face aux stratégies des autres forces politiques.

Une opposition divisée

Ce développement met en lumière la fracture entre les différentes oppositions à l’Assemblée nationale. Alors que LFI se présente comme une force d’opposition résolue à contester le pouvoir d’Emmanuel Macron, le Rassemblement National a, selon Mathilde Panot, choisi une attitude plus ambiguë. « Le Rassemblement National n’est pas une opposition au gouvernement de Michel Barnier et à Emmanuel Macron, mais bien l’assurance vie du système », a-t-elle ajouté, reprochant au parti de Marine Le Pen de faire le jeu du pouvoir en place.

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