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Cinémed Montpellier 2024 : le grand retour du cinéma méditerranéen

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La 46e édition du festival de cinéma Cinémed de Montpellier, qui se tiendra du 18 au 26 octobre 2024, s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux du cinéma méditerranéen. Avec une programmation de 200 films, des avant-premières exclusives et une rétrospective consacrée à l’illustre réalisateur italien Luigi Comencini, ce festival mettra une nouvelle fois en lumière la diversité et la richesse culturelle de la région.

Hommage à Luigi Comencini, le « cinéaste de l’enfance »

Cinémed rendra cette année un hommage particulier à Luigi Comencini, cinéaste inclassable dont l’œuvre a marqué des générations. Auteur de films cultes tels que Pain, Amour et Fantaisie (1953) et Le Grand Embouteillage (1973), Comencini est également connu pour son adaptation des Aventures de Pinocchio (1975), qui a captivé le public français.

Sa fille, la réalisatrice Francesca Comencini, ouvrira le festival avec la projection de son dernier film « Prima la vita ». Dans cette œuvre, elle évoque son enfance auprès de son père et son désir d’émancipation, un témoignage intime et émouvant qui devrait séduire les spectateurs dès la soirée d’ouverture, prévue le 18 octobre.

Tout au long du festival, 24 des 30 films réalisés par Luigi Comencini seront projetés, offrant au public une immersion complète dans l’univers de ce maître du cinéma italien, décédé en 2007 à l’âge de 90 ans.

Une sélection riche en avant-premières et rencontres

Cinémed 2024 ne se contentera pas d’une rétrospective. Le festival proposera également 17 longs-métrages en avant-première, avec des œuvres très attendues. Parmi celles-ci, « Louise Violet » d’Eric Besnard, en présence de l’actrice Alexandra Lamy, ainsi que « La Pie voleuse » de Robert Guédiguian, qui viendra lui-même présenter son film à Montpellier.

Autre moment phare, la projection du film « Le Dernier Souffle » de Costa-Gavras, réunissant Denis Podalydès et Kad Merad. La venue du célèbre réalisateur, connu pour son engagement politique à travers ses films, est particulièrement attendue.

Parmi les personnalités à l’affiche cette année, Reda Kateb, César du meilleur second rôle pour Hippocrate en 2015, présentera son tout premier film en tant que réalisateur. Intitulé « Sur un fil », ce long-métrage raconte l’histoire d’une jeune artiste de cirque de rue qui intègre une association de clowns hospitaliers. Avec cette œuvre, Kateb propose un regard sensible et poétique sur l’humanité et l’entraide, thèmes chers à son univers.

Focus sur le Proche-Orient : une Section marquée par la réalité géopolitique

Le Proche-Orient sera également au cœur de la programmation de cette édition. Des films comme « Voyage à Gaza » de l’Italien Piero Usberti ou encore « No Other Land », centré sur la rencontre entre l’activiste palestinien Basel Adra et le journaliste israélien Yuval Abraham, apporteront un éclairage sur la complexité de cette région en proie aux tensions.

La sélection comprendra également plusieurs courts-métrages, tels que « Vibrations from Gaza » (Canada/Palestine), « Sarcophages aux amours ivres » (France/Liban) et « Ce n’est pas le moment pour de la pop » (Israël), qui aborderont des thématiques contemporaines et engagées.

Le directeur du festival, Christophe Leparc, a tenu à rappeler lors de la conférence de presse que la situation dans cette région s’est tellement aggravée ces 12 derniers mois qu’il est impossible « de demander aux cinéastes de dialoguer maintenant ». Toutefois, il a souligné que le dialogue persiste dans les rencontres professionnelles organisées en marge du festival. Leparc a également précisé que la diminution de la présence israélienne dans la sélection n’est en aucun cas une forme de censure politique, mais une conséquence naturelle des choix basés uniquement sur la qualité des œuvres.

Un final en apothéose avec « Le Mohican »

Le 26 octobre, le festival se clôturera avec la projection en avant-première du film « Le Mohican » de Frédéric Farrucci. Ce long-métrage, décrit comme un western corse, raconte le combat d’un berger face aux ambitions immobilières de la mafia locale. Cette œuvre, qui promet d’être à la fois puissante et immersive, conclura une édition riche en émotions et en diversité.

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