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Les droits de douane sur les voitures électriques en provenance de Chine apparaissent comme une nouvelle source de tensions dans les relations commerciales entre l’Union européenne et la Chine
- Les deux parties se préparent désormais à de nouvelles négociations dans un contexte économique tendu.
Les discussions entre l’Union européenne (UE) et la Chine concernant les droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine se sont soldées par un constat d’échec, selon un communiqué du ministère chinois du Commerce publié samedi. Les deux parties continuent de faire face à des « divergences majeures » qui compliquent l’issue de ces négociations.
Le ministère a confirmé que, bien que des progrès aient été réalisés dans certains domaines, un accord satisfaisant pour les deux parties reste à atteindre. Les négociateurs chinois ont ainsi invité leurs homologues européens à se rendre en Chine pour poursuivre les discussions lors d’un prochain cycle de négociations.
« Nous espérons que l’UE pourra faire des concessions et adopter une attitude constructive pour accélérer les consultations et parvenir rapidement à une solution appropriée », a indiqué le communiqué.
Une décision contestée au sein de l’UE
Le climat de tension s’est intensifié le même jour, alors que les États membres de l’UE ont voté pour l’imposition de droits de douane sur les voitures électriques en provenance de Chine. Cette décision a suscité des inquiétudes, notamment de la part de l’Allemagne, dont les dirigeants craignent une guerre commerciale avec Pékin.
Avec ce vote, la Commission européenne se voit désormais autorisée à imposer, en plus des 10 % de droits déjà en vigueur, une surtaxe pouvant atteindre 35 % sur les véhicules à batterie fabriqués en Chine. Ces mesures devraient entrer en vigueur d’ici fin octobre 2024.
Réaction de la Chine : pratiques « protectionnistes injustes et déraisonnables »
En réponse à cette décision, la Chine a dénoncé des pratiques « protectionnistes injustes et déraisonnables ». Pékin a également lancé des enquêtes anti-dumping sur plusieurs produits européens, tels que le porc, les produits laitiers et le cognac, illustrant ainsi la montée des tensions commerciales entre les deux géants économiques.
Depuis le 20 septembre, les représentants de la Chine et des vingt-sept pays de l’UE se sont réunis à Bruxelles pour huit cycles de négociations. Malgré ces efforts, le chemin vers un accord semble encore long, et les deux parties doivent naviguer à travers un contexte géopolitique complexe.
Les droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine ne sont qu’un exemple des défis croissants dans les relations commerciales internationales. Alors que les deux parties affichent des positions fermes, l’issue des négociations à venir pourrait avoir des répercussions considérables sur le marché automobile mondial.
À l’approche du prochain cycle de discussions, la communauté internationale attend avec impatience de voir si un compromis sera trouvé ou si les tensions entre l’UE et la Chine continueront de se creuser.