- Dans le cadre de la modernisation des infrastructures portuaires, l’Algérie s’apprête à créer une Autorité portuaire.
- Ce projet entend résoudre les dysfonctionnements actuels et aligner les ports nationaux sur les standards internationaux.
Le ministre des Transports, Mohamed El Habib Zahana, a annoncé jeudi que la création imminente d’une Autorité portuaire permettra d’adapter les ports algériens aux standards internationaux et d’améliorer leur compétitivité.
Lors d’une séance plénière du Conseil de la nation, en présence de membres du gouvernement, Mohamed El Habib Zahana a souligné que cette initiative, qui vise à moderniser la gestion des infrastructures portuaires du pays, sera effective dans les mois à venir, a pour principal objectif de « s’adapter aux modes de gestion modernes au niveau des ports » afin d’améliorer leur rendement et leur compétitivité sur la scène internationale.
Une Autorité pour résoudre les dysfonctionnements
« L’Autorité portuaire aura pour mission d’éliminer les obstacles et les dysfonctionnements issus du mode de gestion actuel », a précisé le ministre Zahana. Il s’agit notamment d’une meilleure organisation des flux de marchandises, d’un renforcement des échanges commerciaux et d’une coordination accrue entre les différents intervenants portuaires. Ces changements visent à rendre les opérations portuaires plus fluides et à garantir la sécurité des biens et des personnes au sein des installations portuaires.
Le ministre a également souligné l’importance d’une organisation plus efficace pour stimuler le développement économique : « Nous voulons augmenter le rendement des ports tout en réduisant les délais de séjour des navires ». Ce point est crucial pour améliorer les performances des ports algériens et leur attractivité sur le marché international.
Modernisation des infrastructures : un axe stratégique
La modernisation des infrastructures portuaires est un autre volet clé de cette réforme. Mohamed El Habib Zahana a évoqué des projets de réaménagement et d’entretien des quais, ainsi que l’acquisition de nouveaux matériels et équipements. Ces mesures visent à accroître la capacité opérationnelle des ports et à améliorer les services fournis aux opérateurs économiques.
« L’amélioration des prestations aux opérateurs économiques et la promotion des exportations hors hydrocarbures reposent sur plusieurs axes, dont la modernisation des infrastructures portuaires », a-t-il expliqué. Cette stratégie vise notamment à réduire les coûts et délais de traitement des marchandises, contribuant ainsi à la compétitivité des exportations algériennes, en particulier celles qui ne concernent pas le secteur des hydrocarbures.
La numérisation au service de la performance
Autre aspect fondamental de cette réforme : la numérisation des services portuaires. Le ministre a annoncé la création d’une plateforme numérique dédiée à la communauté portuaire. Ce système numérique, développé par des compétences locales, permettra aux opérateurs d’accéder à des informations en temps réel et de manière simplifiée.
« Cette plateforme assurera l’interopérabilité des systèmes d’information, notamment avec le système d’information douanier », a-t-il ajouté, précisant qu’un protocole d’accord avait déjà été signé entre le groupe public « Serport » et la Direction générale des douanes (DGD). L’objectif est d’accélérer les formalités douanières et d’optimiser le transit des marchandises, renforçant ainsi l’efficacité de l’ensemble du secteur portuaire.
Un enjeu économique majeur
La création de l’Autorité portuaire intervient dans un contexte où l’Algérie cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures. En optimisant la gestion des ports, le gouvernement espère attirer davantage d’investissements étrangers et promouvoir les exportations hors hydrocarbures.
Les ports jouent un rôle crucial dans le commerce international de l’Algérie, et cette réforme vise à les transformer en véritables hubs logistiques régionaux et internationaux. Avec une gestion modernisée et une infrastructure renouvelée, les ports algériens seront mieux positionnés pour répondre aux exigences du commerce mondial.
Ce projet s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer le rôle des ports dans l’économie nationale, en facilitant les échanges commerciaux et en stimulant les exportations hors hydrocarbures. Comme l’a rappelé Mohamed El Habib Zahana, « cette institution, qui sera opérationnelle dans les prochains mois, permettra d’adapter la gestion de nos ports aux normes internationales ».
