- À quinze jours de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump sont plus proches que jamais dans les sondages, ne se tenant qu’à un point d’écart.
- La bataille décisive se joue dans les swing states, où l’enjeu de chaque vote pourrait faire basculer l’élection.
À deux semaines du scrutin présidentiel américain, la course entre Kamala Harris et Donald Trump s’annonce historique. Les derniers sondages, compilés par l’agrégateur du New York Times, placent la vice-présidente démocrate et l’ancien président républicain à un point d’écart seulement : 49 % pour Harris contre 48 % pour Trump. Cette élection pourrait se jouer dans les Swing States, où aucun des deux candidats ne parvient pour l’instant à creuser l’écart.
Swing states : l’épicentre de la bataille
Les swing states, ces États capables de basculer d’un camp à l’autre, sont une fois encore au cœur de la campagne. En Pennsylvanie, l’un des États les plus surveillés, les deux candidats sont à égalité parfaite. Selon les derniers sondages, Trump y aurait comblé son retard, rendant l’issue du scrutin incertaine. La Pennsylvanie, qui compte 19 grands électeurs, est le swing state le plus précieux cette année. Avec la Géorgie et le Michigan qui suivent de près, ce trio d’États pourrait bien déterminer l’issue de l’élection.
Depuis le début de l’été, les deux candidats et leurs équipes ont arpenté sans relâche le Keystone State. Harris comme Trump semblent concentrer leurs efforts dans cet État frappé de plein fouet par la désindustrialisation. En tout, plus de cinquante événements de campagne y ont été organisés depuis juillet.
Thèmes de campagne : une opposition frontale
Donald Trump et Kamala Harris ont choisi de se concentrer sur deux thèmes clés qui résonnent auprès de leurs bases respectives. Pour l’ancien président, l’économie est un pilier central de sa campagne. Dans un contexte d’inflation qui continue de peser sur les ménages américains, Trump cherche à convaincre qu’il est le seul capable de restaurer la prospérité économique du pays.
Kamala Harris, de son côté, met en avant le droit à l’avortement, un sujet brûlant depuis la décision de la Cour suprême de révoquer ce droit dans de nombreux États. « Nous devons protéger les droits des femmes, » a-t-elle martelé lors d’un rassemblement en Géorgie. Le combat pour les droits civiques et l’accès à l’avortement pourrait mobiliser l’électorat féminin, une force essentielle pour la candidate démocrate.
Une course au financement déterminante
L’enjeu financier est, comme toujours, crucial dans cette course à la Maison-Blanche. Kamala Harris a réussi à lever un milliard de dollars en seulement trois mois, principalement grâce à des dons de particuliers. « Nous avons encore besoin de vous dans cette dernière ligne droite, » a-t-elle lancé à ses soutiens, insistant sur l’importance de chaque contribution.
Mais c’est du côté de Trump que la surprise est venue. Le soutien massif d’Elon Musk a changé la donne pour le camp républicain. Le milliardaire, PDG de SpaceX et de Tesla, a injecté 75 milliards de dollars dans un Super PAC destiné à soutenir la campagne de Trump. Et Musk ne s’est pas arrêté à un simple soutien financier. Il est descendu sur le terrain, multipliant les rassemblements en Pennsylvanie pour encourager les électeurs conservateurs à s’inscrire sur les listes électorales. Il a même promis de verser un million de dollars chaque jour à un électeur d’un État clé ayant signé sa pétition en faveur de la liberté d’expression et du droit à porter des armes.
Des tactiques médiatiques frappantes
Dans cette dernière ligne droite, les candidats redoublent d’efforts pour capter l’attention du public, parfois avec des coups médiatiques frappants. Lundi 21 octobre, Donald Trump a surpris en s’arrêtant dans un McDonald’s en Pennsylvanie, où il s’est mis en scène en servant des clients et en maniant la friteuse. « J’ai travaillé quinze minutes de plus que Kamala, elle n’a jamais travaillé ici, » a-t-il ironisé, faisant référence aux déclarations de la vice-présidente qui avait affirmé avoir occupé un emploi d’été dans l’enseigne dans les années 80.
Cette scène, diffusée en boucle sur les réseaux sociaux, a immédiatement fait réagir les électeurs. En jouant sur un symbole fort de l’Amérique populaire, Trump espère séduire les travailleurs modestes et les électeurs des classes moyennes.
De son côté, Kamala Harris a riposté depuis Atlanta en critiquant Trump pour son manque d’endurance sur le terrain. « Quand il parle, il sort du script et divague, sans jamais finir ses idées, » s’est-elle moquée, suggérant que son adversaire n’était pas à la hauteur des défis actuels.
Une élection plus incertaine que jamais
À l’approche du 5 novembre, l’élection reste indécise, les sondages n’offrant aucune certitude quant à l’issue du scrutin. Harris et Trump se livrent une bataille acharnée pour convaincre les électeurs indécis, notamment dans les swing states, où se jouera l’avenir du pays. Entre stratégies médiatiques, levées de fonds colossales, et soutien de figures influentes, cette élection s’annonce d’ores et déjà comme l’une des plus imprévisibles de l’histoire américaine récente.
Le soutien très médiatisé d’Elon Musk est frappant, l’issue de l’élection est réellement incertaine.