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Le Liban porte plainte à l’ONU contre les attaques israéliennes visant les journalistes

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Le Liban a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies contre ce qu’il qualifie d’« attaques israéliennes » visant des journalistes, suite à la mort tragique de trois d’entre eux vendredi dernier. Le ministère libanais des Affaires étrangères a déclaré que ces agressions répétées à l’encontre des équipes médiatiques constituent un « crime de guerre » et que l’État israélien doit être « tenu responsable et puni ».

Cette action intervient alors que la violence s’intensifie dans le sud du Liban. Dimanche 27 octobre, au moins 21 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur plusieurs localités, dont neuf à Saïda, une ville généralement moins touchée par les conflits. Dans la matinée du 28 octobre, des bombardements sur la ville côtière de Tyr ont fait sept nouvelles victimes et blessé dix autres personnes.

Des frappes aériennes sur Tyr

L’Agence nationale d’information (ANI) a rapporté des raids aériens israéliens à Tyr, survenant après que l’armée israélienne a appelé les habitants à évacuer certains quartiers. « Nous avons déjà déploré sept morts », a confirmé le ministère de la Santé libanais, alors que des images de destruction, montrant des immeubles résidentiels effondrés et des secouristes évacuant des blessés, circulent sur les réseaux sociaux.

En réponse aux frappes israéliennes, le Hezbollah a annoncé avoir ciblé des soldats israéliens près du village de Wazzani, dans le sud du Liban. Le groupe armé a indiqué avoir tiré plusieurs roquettes sur les positions israéliennes dans la région frontalière.

Appels à l’évacuation,  bilan tragique

L’armée israélienne a intensifié ses opérations, appelant à l’évacuation de certains quartiers de Tyr. « Les activités du Hezbollah nous obligent à agir avec force, mais nous n’avons pas l’intention de nuire aux civils », a précisé sur les réseaux sociaux le porte-parole de Tsahal en langue arabe, Avichay Adraee. Malgré cela, les conséquences humanitaires se révèlent désastreuses, avec un bilan des frappes qui a atteint sept morts et 17 blessés, selon le ministère de la Santé.

Appel de l’Union européenne à un cessez-le-feu

Face à cette escalade, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » au Liban. Il a qualifié les attaques répétées de l’armée israélienne contre les troupes de l’ONU déployées au Liban (Finul) d’« inacceptables ». Lors d’une réunion à Barcelone, Borrell a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu de part et d’autre de la Ligne bleue, la zone tampon de 120 kilomètres qui sépare le Liban d’Israël.

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