Alors que les relations entre Téhéran et Tel-Aviv continuent de se détériorer, l’Iran sollicite l’ONU pour condamner ces attaques et promet une réponse ferme aux actions militaires israéliennes, marquant un tournant inquiétant dans la dynamique régionale.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence ce lundi à 15 heures, heure de New York (20 heures à Paris), à la suite d’une demande formulée par l’Iran, soutenue par l’Algérie, la Chine et la Russie. Cette réunion fait suite à une escalade de tensions entre Téhéran et Tel-Aviv, après que des frappes israéliennes aient ciblé des sites militaires en Iran ce week-end.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a appelé le Conseil à condamner ces attaques, qualifiées d’« agressions » par le régime sioniste. Ce week-end, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que la République islamique ne cherchait pas la guerre, tout en promettant une « réponse appropriée » aux frappes israéliennes. « Nous défendrons les droits de notre nation et de notre pays », a déclaré le président lors d’une réunion du Conseil des ministres, précisant que l’Iran répondrait à l’« agression » israélienne.
Cette attaque, marquée par son caractère inédit, a entraîné des appels à la retenue au sein de la communauté internationale. Les autorités iraniennes ont promis une « réponse ferme », le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, affirmant que l’Iran utiliserait « tous les moyens disponibles » pour répondre à cette provocation.
Le chef des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a averti Israël des « conséquences amères » qui découleraient de ses frappes, tout en qualifiant l’attaque d’« échec » en raison des « dégâts limités » signalés. Selon les militaires iraniens, quatre soldats auraient été tués dans les raids.
Dans un contexte de tensions exacerbées, l’Irak a également dénoncé la violation de son espace aérien par Israël, qui aurait été utilisé pour mener des attaques contre l’Iran. Le porte-parole du gouvernement irakien, Bassim Alawadi, a indiqué que le pays comptait saisir le secrétaire général de l’ONU pour faire part de ses préoccupations.
Avec cette réunion d’urgence, le Conseil de sécurité de l’ONU est confronté à un défi majeur : comment gérer une situation qui pourrait rapidement dégénérer en conflit ouvert. Alors que l’Iran et Israël s’accusent mutuellement, les craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient se font de plus en plus pressantes.