Le produit intérieur brut (PIB) de la France a connu une croissance notable de 0,4 % au troisième trimestre 2024, selon l’estimation préliminaire publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce résultat dépasse les attentes et marque une nette amélioration par rapport aux trimestres précédents. Cette hausse de la croissance est en grande partie attribuable à l’impact des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui ont dynamisé la consommation et le secteur des services.
Une croissance en hausse malgré un contexte économique complexe
L’Insee confirme que le PIB a progressé de 0,4 % au troisième trimestre, dépassant les prévisions des économistes interrogés par Reuters, qui anticipaient une augmentation de 0,3 %. Ce chiffre dépasse les croissances modestes observées lors des deux premiers trimestres de l’année, enregistrées à 0,3 % et 0,2 % respectivement. Bien que cette estimation soit conforme aux attentes de l’Insee, elle reste inférieure aux prévisions initiales qui tablaient sur une hausse de 0,5 %.
Effet JO 2024 : un levier pour la consommation
Le dynamisme économique observé au cours de ce trimestre est en grande partie attribuable aux Jeux olympiques de Paris. L’organisation de cet événement sportif majeur a stimulé la demande intérieure, notamment par une augmentation de la consommation des ménages. L’Insee souligne que cette reprise de la consommation a contribué à une hausse de 0,5 % des dépenses des ménages, en partie liée aux services récréatifs associés aux JO. Cette dynamique a joué un rôle crucial dans la croissance économique, surtout après une période marquée par des taux d’inflation élevés.
Baisse de l’inflation : un soutien pour le pouvoir d’achat
L’inflation en France a également connu une diminution significative, tombant à 1,1 % en septembre 2024 sur un an, bien en dessous du seuil de 2 % fixé par la Banque centrale européenne (BCE). Cette diminution de l’inflation a soutenu le pouvoir d’achat des ménages, permettant une reprise de la consommation. Bien que cette baisse n’ait pas encore influencé le secteur immobilier, il est prévu que l’abaissement progressif des taux d’intérêt par la BCE aura un effet positif dans les mois à venir.
Ralentissement des dépenses de consommation en biens
Malgré une croissance globale au troisième trimestre, le rythme des dépenses de consommation en biens a ralenti en septembre, avec une hausse modeste de 0,1 % par rapport à une progression de 0,4 % en août. Ce ralentissement reflète une tendance à la prudence chez les ménages face aux incertitudes économiques, malgré les efforts de la BCE pour soutenir la consommation.
Perspectives : des incertitudes économiques persistantes
Bien que le troisième trimestre ait été marqué par une reprise encourageante, l’Insee reste prudent quant aux perspectives économiques pour les prochains mois. Plusieurs éléments, notamment l’incertitude politique et économique, pèsent sur l’investissement des entreprises. L’indicateur d’incertitude de l’Insee, basé sur une analyse des commentaires des entrepreneurs, a nettement augmenté, montrant une inquiétude croissante dans tous les secteurs. La prudence des entreprises face à ce contexte pourrait limiter l’investissement, freinant ainsi la croissance potentielle pour les mois à venir.
La croissance du PIB français de 0,4 % au troisième trimestre 2024 représente une amélioration dans un contexte économique complexe, soutenue par les Jeux olympiques de Paris et une baisse de l’inflation. Cependant, les défis subsistent pour les trimestres à venir, avec des incertitudes qui continuent de peser sur l’investissement des entreprises. L’économie française reste ainsi dans une phase de reprise fragile, dépendante de la stabilisation de la conjoncture politique et économique.
Intéressant. Espérons que la courbe continue de monter.