- Airbus a publié des résultats financiers solides pour le troisième trimestre 2024, avec une hausse marquée de son bénéfice net et de son chiffre d’affaires, malgré les tensions persistantes dans sa chaîne d’approvisionnement.
- Cette performance confirme les ambitions de l’avionneur européen qui vise une croissance soutenue pour répondre à une demande mondiale en plein essor.
Airbus a dévoilé ce jeudi des résultats financiers en forte progression pour le troisième trimestre 2024, dépassant les attentes des analystes et affichant une rentabilité en hausse malgré des tensions persistantes dans sa chaîne d’approvisionnement. Le groupe européen de l’aéronautique confirme ses objectifs pour l’année et anticipe un rythme de production encore plus soutenu pour répondre à la demande mondiale.
Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 15,7 milliards d’euros au troisième trimestre 2024, marquant une progression de 5 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette croissance est principalement due à la hausse des livraisons d’avions de sa division d’aéronautique civile, qui a généré 11,67 milliards d’euros sur le trimestre. Avec un total de 174 appareils livrés sur cette période, contre 172 un an plus tôt, Airbus parvient à maintenir un rythme de production stable, en dépit de tensions dans la chaîne logistique.
Une rentabilité en nette progression
Le bénéfice net d’Airbus a bondi de 22 % pour atteindre 983 millions d’euros au troisième trimestre, grâce à une solide demande pour ses appareils et à une gestion efficace des coûts opérationnels. « La forte demande mondiale pour nos produits et la flexibilité de nos équipes nous ont permis d’afficher des résultats robustes, même dans un contexte d’incertitude », a déclaré Guillaume Faury, directeur général d’Airbus, soulignant les défis d’approvisionnement dans un contexte géopolitique incertain.
Le résultat opérationnel ajusté du groupe, un indicateur clé de rentabilité, a lui aussi connu une croissance importante, s’élevant à 1,41 milliard d’euros, soit une hausse de 39 % par rapport au trimestre précédent. Une performance qui dépasse les attentes et démontre la capacité d’Airbus à s’adapter aux aléas de production.
Production renforcée pour répondre à la demande mondiale
Pour soutenir cette dynamique positive, Airbus a confirmé son objectif de production ambitieux pour son modèle phare, l’A320neo. Le groupe vise une cadence de 75 appareils produits par mois d’ici 2027, afin de répondre à une demande mondiale croissante pour ces monocouloirs. Cette augmentation de production, bien accueillie par le marché, consoliderait la position d’Airbus face à son concurrent américain Boeing, tout en répondant aux besoins des compagnies aériennes en appareils plus efficaces et moins polluants.
Dans le cadre de sa stratégie de développement, Airbus a annoncé un changement de direction à la tête de sa division d’aviation commerciale. Christian Scherer, en poste depuis janvier, sera remplacé par Lars Wagner, actuel dirigeant de MTU Aero Engines, dès fin 2025. Ce remaniement vise à renforcer les équipes de direction dans une période cruciale de montée en cadence.
Pression fiscale et incertitudes pour 2024
Airbus prévoit un impact fiscal de 300 millions d’euros pour 2024, en raison de l’augmentation de la fiscalité en France. Le groupe anticipe toutefois que cette charge diminue de moitié en 2025, à la faveur de discussions en cours visant à alléger cette pression fiscale. Cet alourdissement des charges fiscales pourrait néanmoins affecter la rentabilité d’Airbus à moyen terme, alors que l’entreprise s’engage dans des investissements stratégiques pour soutenir sa croissance.
Malgré les incertitudes, Airbus maintient ses ambitions et confirme son objectif de livrer 770 avions d’ici la fin de l’année. Porté par une demande robuste, le groupe démontre sa résilience et sa capacité à naviguer dans un environnement économique et politique complexe. Avec un carnet de commandes solide et une vision claire de ses objectifs de production, Airbus se positionne pour une croissance soutenue dans les années à venir.