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Algérie : un partenariat international pour exploiter le zinc et le plomb de Thala Hamza

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La concrétisation d’un projet minier stratégique se dessine à Thala Hamza-Oued Amizour, dans la wilaya de Béjaïa. Samedi dernier, un contrat pour la construction d’une mine de zinc et de plomb ainsi qu’une usine de traitement a été signé entre la joint-venture algéro-australienne Western Mediterranean Zinc (WMZ) et le géant chinois Sinosteel. Cette collaboration internationale s’inscrit dans une dynamique d’accélération pour le développement de l’économie minière du pays.

Ce projet ambitieux est le fruit d’une synergie entre plusieurs acteurs majeurs. La joint-venture WMZ regroupe l’Entreprise nationale des produits miniers non-ferreux et des substances utiles (ENOF), l’Office national de recherche géologique et minière (ORGM) ainsi que l’entreprise australienne Terramin, qui sont en charge de la gestion du projet. Le groupe chinois Sinosteel, quant à lui, assurera la réalisation concrète des infrastructures, depuis l’extraction jusqu’à la construction de l’usine de traitement.

Lors de la cérémonie de signature, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a exprimé son enthousiasme et sa confiance envers ce projet stratégique. Selon lui, « l’importance économique de cette exploitation ne fait aucun doute », avant d’insister sur l’impératif de « respecter les délais de réalisation pour une entrée en service rapide ».

Une mine aux réserves colossales et aux retombées prometteuses

Avec des réserves évaluées à plus de 54 millions de tonnes de zinc et de plomb, dont 34 millions de tonnes exploitables sur les deux prochaines décennies, la mine de Thala Hamza-Oued Amizour figure parmi les plus importantes réserves mondiales. Le projet prévoit une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de plomb, un volume qui devrait générer 215 millions de dollars de chiffre d’affaires et un bénéfice net de 60 millions de dollars.

Au-delà des données financières, ce projet représente également une véritable promesse sociale pour la région, avec la création d’environ 1 000 emplois directs et 4 000 emplois indirects, favorisant ainsi le développement socio-économique local.

Une mise en œuvre en trois phases

Le projet, d’un coût total de 471 millions de dollars, se déroulera en trois phases sur une superficie de 23,4 hectares. La première phase consiste en la construction de la mine et de l’usine de traitement, avec l’installation des infrastructures nécessaires pour le démarrage de l’exploitation. Suivra une phase d’exploitation minière d’une durée de 19 ans, destinée à optimiser la production de zinc et de plomb. Enfin, la dernière phase, consacrée à la réhabilitation environnementale, s’étendra sur cinq ans et inclura la fermeture et la restauration du site. Cette approche progressive vise à limiter l’impact environnemental de l’exploitation tout en assurant une gestion durable des ressources naturelles du site.

L’exploitation de la mine de Thala Hamza-Oued Amizour ouvre de nouvelles perspectives pour la région de Béjaïa. Outre les opportunités économiques directes, le projet inclut des actions de formation continue pour les travailleurs, assurant ainsi le transfert de compétences et le développement de l’expertise locale. À terme, cette mine pourrait bien devenir un modèle de référence pour l’industrie minière algérienne, en associant croissance économique et responsabilité environnementale.

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