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Cessez-le-feu à Gaza : le Qatar se retire de la médiation après l’échec des négociations

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  • Après plusieurs tentatives infructueuses pour obtenir un accord de paix entre Israël et le Hamas, le Qatar a décidé de suspendre sa médiation ce samedi 9 novembre, soulignant l’absence de « volonté et de sérieux » des deux parties pour parvenir à un cessez-le-feu durable.
  • Cette annonce intervient dans un contexte où la guerre à Gaza continue de faire des ravages.

Le Qatar a annoncé ce samedi 9 novembre la suspension de ses efforts de médiation en vue d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, et a précisé que les négociations ne reprendront que lorsque les parties belligérantes feront preuve de « volonté et de sérieux » pour mettre fin à la guerre. Cette décision marque un tournant majeur dans le rôle du Qatar, qui, avec les États-Unis et l’Égypte, avait tenté, sans succès, de favoriser un accord de paix depuis le début du conflit en octobre 2023.

Une médiation en panne depuis octobre

Depuis le 7 octobre 2023, le Qatar a été un acteur clé dans les efforts de médiation entre les deux camps, cherchant à négocier une trêve et la libération des otages. Un succès relatif a été enregistré fin novembre 2023, lorsque le Qatar a facilité un cessez-le-feu de sept jours, permettant la libération de plusieurs otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Cependant, ce fut le seul répit dans un conflit qui a fait plus de 43 000 morts à Gaza, principalement des civils, selon les autorités palestiniennes.

Malgré ces efforts, la situation est restée bloquée. Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés de ne pas vouloir faire de concessions pour parvenir à un accord. Les médiateurs, dont le Qatar, ont tenté à plusieurs reprises de relancer les pourparlers, mais à chaque fois, les négociations se sont soldées par un échec.

Le Qatar en retrait

C’est dans ce contexte de frustration que le Qatar a décidé, fin octobre, de suspendre sa médiation, avertissant qu’il ne reviendrait à la table des négociations que si les deux parties manifestaient un réel désir de paix. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatarien, Majed Al Ansari, a confirmé que cette décision avait été communiquée aux parties concernées, soulignant qu’une reprise des discussions n’aurait lieu qu’en cas de « volonté et de sérieux » de la part d’Israël et du Hamas.

Une autre rumeur a circulé ces derniers jours, selon laquelle le Qatar envisagerait de fermer le bureau du Hamas à Doha, une étape qui aurait signifié la fin de sa médiation. Le porte-parole qatarien a rapidement démenti cette information, affirmant que le bureau du Hamas à Doha continuait d’être un « canal de communication » vital, permettant d’éviter des escalades et de faciliter certains échanges humanitaires.

La pression internationale et accusations mutuelles

Le contexte international joue un rôle important dans cette décision. Les États-Unis, qui soutiennent les efforts du Qatar, pourraient voir dans cette suspension un moyen de réduire l’influence du Hamas sur le processus de négociation. Washington espère ainsi pousser le groupe islamiste à faire plus de concessions, notamment en ce qui concerne la libération des otages, certains d’entre eux ayant la double nationalité israélienne et américaine.

En Israël, plusieurs responsables ont clairement indiqué qu’ils ne comptaient pas céder tant que l’administration actuelle à la Maison Blanche, jugée favorable à leur position, serait en place. Certains observateurs estiment que la situation pourrait changer si Donald Trump, qui a exprimé des positions plus dures vis-à-vis du Hamas, revenait au pouvoir. En attendant, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a proposé une nouvelle approche : offrir cinq millions de dollars pour chaque otage libéré, et permettre aux membres du Hamas de se réfugier dans un pays tiers.

Gaza : une guerre sans fin

Sur le terrain, la situation à Gaza continue de se dégrader. Le nombre de victimes palestiniennes ne cesse de grimper, avec des frappes israéliennes qui tuent des civils chaque jour. Le 9 novembre, 14 Palestiniens ont trouvé la mort dans des bombardements israéliens sur des sites accueillant des déplacés à Gaza-ville et Khan Younès. L’ONU a averti que la situation humanitaire dans l’enclave est catastrophique, avec près de 2,4 millions de personnes vivant dans des conditions désastreuses.

Le nombre d’otages toujours détenus à Gaza, qui s’élève à 97, continue de constituer un point de tension majeur entre Israël et le Hamas. La communauté internationale reste dans l’expectative, alors que les efforts diplomatiques peinent à aboutir.

 

 

 

 

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