- À la COP29 de Bakou, le Royaume-Uni a marqué un tournant dans son engagement climatique.
- Le Premier ministre Keir Starmer a annoncé une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 81 % d’ici 2035, en réponse aux défis urgents du changement climatique.
Le Royaume-Uni a annoncé un engagement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans le cadre de la COP29 à Bakou, le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que le pays viserait à réduire ses émissions d’« au moins 81 % » d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 1990. Cette annonce marque une étape majeure dans la lutte contre le changement climatique et place le Royaume-Uni en tête des ambitions climatiques mondiales.
Lors de son discours, Keir Starmer a souligné l’importance de la coopération internationale face à la crise climatique : « Un problème mondial nécessite également un partenariat mondial et une coopération internationale responsable », a-t-il affirmé. Starmer, l’un des rares dirigeants du G20 présents à la COP29, a lancé un appel à toutes les nations pour qu’elles adoptent des objectifs climatiques ambitieux. Le Royaume-Uni espère inspirer une action collective pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, conformément aux accords de Paris.
Un objectif central dans la nouvelle contribution climatique du Royaume-Uni
Cet objectif de réduction des émissions de 81 % s’inscrit dans la nouvelle contribution déterminée au niveau national (NDC) du Royaume-Uni, que tous les pays signataires de l’accord de Paris doivent présenter d’ici février 2025. Ce nouveau NDC actualisé confirme les intentions du Royaume-Uni d’accroître son engagement climatique.
Keir Starmer a également mis en avant l’engagement du Royaume-Uni à mener la transition énergétique mondiale. « Tout le monde sait qu’il y a une transition énergétique », a-t-il rappelé, soulignant sa volonté de maintenir le leadership du pays en matière de politique climatique. Ce nouvel objectif est en ligne avec les recommandations récentes de la Commission sur le changement climatique (CCC), qui conseille le gouvernement britannique sur ses orientations climatiques.
Dans son précédent NDC, le Royaume-Uni s’était engagé à réduire ses émissions de 68 % d’ici 2030, toujours par rapport à 1990, et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Malgré une réduction actuelle proche de 50 %, le pays n’est pas encore « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif de 2030, comme l’avait signalé en octobre dernier la climatologue Corinne Le Quéré, membre du CCC.
Le nouvel objectif du Royaume-Uni a reçu un accueil favorable de la part des organisations environnementales, bien qu’il suscite des attentes importantes. Greenpeace a qualifié cet engagement d’« relativement ambitieux » et a salué la décision de Keir Starmer de « prendre les devants » après les revirements observés sous l’ancien gouvernement conservateur. Toutefois, Greenpeace rappelle que les objectifs fixés nécessitent des actions « audacieuses » pour transformer ces ambitions en résultats concrets.
Quelles actions pour atteindre l’objectif ?
Pour atteindre une réduction de 81 % des émissions d’ici 2035, le Royaume-Uni devra poursuivre des initiatives majeures. Cela inclut des investissements dans les énergies renouvelables, des mesures pour une meilleure efficacité énergétique, et la promotion de technologies de capture de carbone. Les experts soulignent également l’importance de politiques de soutien à la transition énergétique pour les entreprises et les ménages, ainsi qu’une sensibilisation accrue des citoyens aux pratiques durables.
Avec cet engagement ambitieux, le Royaume-Uni se positionne en leader dans la lutte mondiale contre le changement climatique. En appelant à une coopération mondiale pour atteindre des objectifs communs, le Premier ministre Keir Starmer espère inspirer un élan global vers un avenir durable. Cependant, pour que cet engagement devienne réalité, le pays devra intensifier ses efforts et mettre en œuvre des actions concrètes de lutte contre le réchauffement climatique
