- Donald Trump confie à Elon Musk et Vivek Ramaswamy la mission de réduire drastiquement la bureaucratie fédérale.
- Leur nomination à la tête du ministère de l’« efficacité gouvernementale » annonce une refonte radicale des dépenses publiques.
- Leur mission : rendre le gouvernement plus efficace et plus économe d’ici le 250e anniversaire de l’Indépendance américaine en 2026.
Dans une décision qui fait déjà grand bruit, le président élu a choisi deux figures de l’ultra-libéralisme entrepreneurial pour piloter une ambitieuse réforme de l’État fédéral américain. Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et réseau social X, et l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy dirigeront un futur ministère de l’« efficacité gouvernementale », avec pour mission de démanteler la bureaucratie et de réduire les dépenses fédérales.
Une mission « comme le Projet Manhattan »
Dans un communiqué, le président élu a comparé cette mission au « Projet Manhattan », rappelant ainsi le programme de recherche qui avait conduit à la création de la bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale. « Ensemble, ces deux Américains formidables traceront le chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales », a-t-il déclaré. Ce choix symbolise sa volonté de remettre l’administration fédérale sur des rails plus légers et résolument tournés vers le privé.
Objectif : 2000 milliards de dollars d’économies
L’objectif affiché de Musk et Ramaswamy est colossal : ils doivent proposer des coupes potentielles de 2000 milliards de dollars dans un budget fédéral annuel oscillant entre 6500 et 7000 milliards. Musk, qui a investi plus de 100 millions de dollars dans la campagne présidentielle, devrait s’appuyer sur son expérience de gestion des grandes entreprises pour rationaliser les dépenses fédérales. Le duo devra se concentrer sur les dépenses jugées superflues, en présentant des économies sans compromettre les services essentiels aux citoyens américains.
Un « cadeau parfait » pour les 250 ans de l’Indépendance américaine
Le président élu a fixé une échéance symbolique pour cette vaste opération de révision budgétaire : le 4 juillet 2026, jour du 250e anniversaire de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis. Selon lui, ce sera le « cadeau parfait » pour célébrer cette date historique. Musk et Ramaswamy sont donc attendus pour un rapport détaillé des mesures à prendre d’ici cette date, avec des résultats concrets censés transformer l’administration fédérale en un modèle d’efficacité.
Une transparence « divertissante » annoncée par Musk
Elon Musk n’a pas tardé à réagir à sa nomination, annonçant sur son réseau social X la publication prochaine d’un « classement des dépenses les plus terriblement stupides » du gouvernement fédéral. Ce rapport, selon Musk, sera « extrêmement tragique et extrêmement divertissant », promettant ainsi de susciter l’attention et l’engouement du public américain pour les réformes à venir. En rendant public ce classement, Musk semble vouloir associer les citoyens à sa mission, les incitant à exiger des comptes sur l’utilisation de leurs impôts.
Des alliés pour une révolution bureaucratique
Ce ministère de l’« efficacité gouvernementale » ne sera pas seulement une vitrine politique. Elon Musk et Vivek Ramaswamy, chacun reconnu pour son approche non conventionnelle et ses idées entrepreneuriales, sont des choix stratégiques. La nomination de Musk en particulier n’a rien de surprenant : sa proximité avec le président élu et son soutien financier à la campagne ont été des éléments clés de cette relation. De son côté, Ramaswamy, figure montante du parti républicain, a prôné une réduction drastique de l’État et une rationalisation des dépenses publiques tout au long de sa carrière.
Les défis et les controverses d’une transformation radicale
Si cette nomination est saluée par une partie de la classe politique et des électeurs, elle ne fait pas l’unanimité. Les critiques rappellent que Musk et Ramaswamy n’ont jamais dirigé de ministère et que leurs expériences dans le secteur privé pourraient ne pas être transposables à l’administration fédérale. D’autres s’inquiètent des potentielles coupes dans les programmes sociaux et les services publics. Cette réorganisation suscite donc autant d’attentes que de craintes, d’autant plus que des milliers d’emplois fédéraux pourraient être impactés.
