- Donald Trump, président-élu des États-Unis, s’apprête à lancer un Conseil national de l’énergie avec pour ambition de propulser le pays vers une ‘domination énergétique’.
- Un projet controversé qui soulève des inquiétudes notamment sur ses conséquences environnementales.
Le président-élu Donald Trump a dévoilé vendredi son intention de créer un Conseil national de l’énergie (CNE) dès son investiture. Ce nouvel organe aura pour mission de propulser les États-Unis vers ce que Trump appelle une « domination énergétique« , une ambition qui suscite à la fois de l’enthousiasme chez les industriels et de vives inquiétudes chez les défenseurs de l’environnement.
Un projet stratégique pour l’économie et la diplomatie
Dans un communiqué, Donald Trump a expliqué que ce Conseil sera chargé de « réduire les formalités administratives, renforcer les investissements du secteur privé et se concentrer sur l’innovation en lieu et place des régulations de long terme absolument pas nécessaires ».
Il ne cache pas l’ampleur des ambitions derrière ce projet : « Avec la domination énergétique des États-Unis, nous réduirons l’inflation, remporterons la course aux armes de l’intelligence artificielle face à la Chine (et les autres), renforcerons le pouvoir diplomatique américain et mettrons fin aux guerres dans le monde », a-t-il déclaré.
Le rôle du CNE sera donc stratégique, visant à exploiter au maximum les ressources énergétiques du pays tout en renforçant son influence économique et géopolitique.
Doug Burgum, une nomination controversée
Pour diriger ce Conseil, Donald Trump a nommé Doug Burgum, gouverneur du Dakota du Nord, une personnalité étroitement liée aux industries pétrolières et gazières. Cette nomination n’a rien de surprenant, Burgum ayant été un allié de longue date du président-élu. Cependant, ce choix inquiète les défenseurs de l’environnement, d’autant que Trump a également confié à Burgum le poste de ministre de l’Intérieur, avec la responsabilité de gérer les terres fédérales.
Les organisations écologistes redoutent que Burgum, dans ces nouvelles fonctions, autorise l’exploitation de zones naturelles protégées. Parmi elles, les parcs nationaux pourraient être particulièrement menacés.
Ces inquiétudes sont renforcées par la ligne politique assumée par Trump, qui prône un allègement des régulations environnementales jugées « absolument pas nécessaires« . Pour les associations, cette stratégie risque de sacrifier des écosystèmes précieux sur l’autel de la croissance économique.
Des alliances politiques bien calculées
Le choix de Doug Burgum illustre la stratégie de Donald Trump : s’entourer de fidèles partageant sa vision. Ancien candidat à la primaire républicaine, Burgum s’était rapidement retiré pour soutenir Trump. Un soutien remarqué qui lui avait valu d’être brièvement envisagé comme potentiel candidat à la vice-présidence.
Sa nomination est perçue comme une récompense pour sa loyauté et son alignement idéologique, notamment sur la question des ressources fossiles, essentielles à la vision économique de Trump.
En parallèle, Trump a annoncé la nomination de Karoline Leavitt comme porte-parole officielle de son administration. Ancienne collaboratrice et communicante durant la campagne présidentielle, elle est décrite par le président-élu comme « intelligente, solide et [s’étant] avérée être une communicante très efficace ».
La création du Conseil national de l’énergie suscite des réactions mitigées. Les industriels saluent une initiative qui promet de simplifier les démarches administratives et d’encourager les investissements dans les énergies fossiles. À l’inverse, les experts en environnement dénoncent une vision court-termiste et craignent des dégâts irréversibles sur les écosystèmes protégés.