Le Liban est plongé dans une nouvelle spirale de violence alors que les frappes israéliennes s’intensifient, ciblant des zones urbaines et stratégiques au sud du pays et à Beyrouth.
Une nouvelle journée de violences a secoué le Liban, où les frappes israéliennes ont visé des cibles stratégiques et résidentiels, faisant monter la tension dans un conflit qui ne cesse de s’intensifier.
Dans le centre de la capitale, un bombardement israélien a touché un immeuble situé dans le quartier de Ras al-Nabaa. Selon l’Agence nationale d’information (Ani), la frappe, qualifiée de « très violente », a visé le siège du Parti socialiste syrien Baas. Le ministère de la Santé libanais fait état d’un mort et de trois blessés. La victime, identifiée comme Mohammad Afif, responsable média du Hezbollah, est une figure de premier plan pour le groupe chiite.
Le quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, a également été la cible de frappes. Des habitants avaient été sommés de quitter leurs immeubles par l’armée israélienne, dans des messages diffusés sur les réseaux sociaux, quelques heures avant les raids.
Destruction massive dans le sud du Liban
Plus au sud, l’aviation et l’artillerie israéliennes ont mené une offensive d’une ampleur inédite sur une quarantaine de localités, dont Tyr et Nabatiyé. Ces cités côtières, parmi les plus importantes de la région, ont été dévastées par des bombardements qui ont réduit des pâtés d’immeubles en ruines. Les explosions ont retenti tout au long de la journée, plongeant les habitants dans un chaos indescriptible.
Sur le terrain, l’armée israélienne s’enfonce plus profondément dans le territoire libanais, où elle rencontre une résistance acharnée des combattants du Hezbollah. Des affrontements au corps à corps ont été signalés près de la frontière, notamment dans le secteur ouest.
Réactions et contre-offensives du Hezbollah
Le Hezbollah, de son côté, revendique 25 attaques coordonnées, utilisant des missiles lourds et des drones pour frapper des positions israéliennes. Une opération de grande envergure a visé la base navale de Stella Maris, près de Haïfa, marquant une intensification de ses représailles.
À Césarée, deux fusées éclairantes ont été tirées sur la résidence privée de Benyamin Netanyahu, selon des sources israéliennes. Si le Premier ministre et son épouse étaient absents, l’incident a déclenché une réponse rapide des forces de sécurité, avec l’arrestation de trois suspects.
Ampleur régionale
Les frappes israéliennes, justifiées par la nécessité de « neutraliser les infrastructures du Hezbollah », accentuent la crise dans un Liban déjà fragilisé par des crises économiques et politiques profondes. Le sud du pays, particulièrement touché, voit ses infrastructures détruites et ses habitants pris au piège d’une guerre dont ils ne sont pas les acteurs directs.
À mesure que les hostilités s’intensifient, l’inquiétude grandit concernant un possible embrasement régional. Les appels à la désescalade se multiplient, mais sur le terrain, les armes continuent de parler.
Alors que les opérations militaires se poursuivent, la population libanaise, épuisée, fait face à une double menace : celle des bombes et celle d’un avenir marqué par l’instabilité. Pour l’instant, la paix semble hors d’atteinte, tandis que la communauté internationale peine à imposer un retour au dialogue.