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Linda McMahon à l’Éducation : un choix politique en phase avec l’agenda conservateur de Trump

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Ce mardi 20 novembre, Donald Trump a annoncé la nomination de Linda McMahon au poste de ministre de l’Éducation des États-Unis. À 76 ans, l’ex-patronne de la WWE et figure influente du Parti républicain prend un rôle clé dans l’administration Trump, bien qu’elle soit relativement inconnue dans le secteur de l’éducation. Retour sur un parcours atypique et une nomination qui fait déjà débat.

Un parcours d’affaires et de politique rodé

Linda McMahon est loin d’être une novice en politique, bien qu’elle n’ait pas d’expérience directe dans le domaine éducatif. Femme de Vince McMahon, l’ex-patron de la WWE, elle a co-dirigé l’empire du catch américain avec son mari, et en est devenue directrice générale en 1997. Sous sa direction, la WWE a connu une expansion mondiale, mais Linda McMahon a quitté l’entreprise en 2009 pour se lancer en politique.

Son entrée dans l’arène politique s’est faite à travers un premier poste au Conseil d’éducation de l’État du Connecticut, où elle est restée moins de deux ans. Un mandat court, mais symbolique. Parallèlement, elle est devenue une donatrice influente du Parti républicain, soutenant financièrement la campagne de Donald Trump en 2016, d’abord pour les primaires, puis lors de la présidentielle contre Hillary Clinton. Ce soutien s’est renforcé au fil des années, et McMahon a occupé un poste au sein de l’administration Trump, en tant que ministre chargée des petites entreprises de 2017 à 2019.

Une nomination en phase avec la vision de Trump

Dans un communiqué, Donald Trump a justifié sa nomination en mettant en avant la volonté de McMahon de « redonner la liberté d’enseignement à chaque État » et de « donner aux parents plus de contrôle sur l’éducation de leurs enfants ». Le président a promis que sous sa direction, « l’Éducation sera rendue aux États » et a fait de la décentralisation du système éducatif un axe majeur de son programme.

Le rôle que McMahon jouera dans ce cadre reste flou. Si son manque d’expérience dans le secteur éducatif suscite des interrogations, sa loyauté indéfectible à l’égard de Trump est sans doute l’élément le plus déterminant dans sa nomination. Pour le président, elle incarne une figure capable de porter haut la vision conservatrice de l’éducation, loin des politiques progressistes imposées par des gouvernements démocrates.

 Un ministère de l’Éducation sous tension

 Cette nomination s’inscrit dans une politique plus large du président républicain, qui a souvent critiqué le ministère de l’Éducation, qu’il juge trop influent, notamment dans la gestion des questions sociétales sensibles telles que les droits des femmes, les minorités et la communauté LGBT+. Donald Trump a en effet promis de démanteler le ministère, qu’il considère comme un instrument des « élites » démocrates.

Ainsi, Linda McMahon se voit confier une mission complexe : mener une réforme éducative qui permettrait de réduire l’influence du fédéral sur les systèmes scolaires des États, et de donner aux parents et aux communautés locales plus de contrôle sur l’éducation de leurs enfants. Ce projet, s’il est mené à bien, pourrait avoir des conséquences profondes sur la manière dont les États-Unis abordent les questions éducatives.

 

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