Le 8e Festival international d’art contemporain (IFCA) a ouvert ses portes le 26 novembre 2024 au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, réunissant artistes, diplomates et passionnés d’art pour célébrer la résilience et la diversité culturelle mondiale.
Sous le slogan ‘Pour un nouvel héritage’, cet événement d’envergure réunit des artistes venus de 39 pays, avec un focus particulier sur la Palestine, invitée d’honneur de cette édition.
Le 8e Festival culturel international d’art contemporain (IFCA) a été inauguré le mardi 26 novembre 2024 au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, marquant le retour tant attendu de cet événement d’envergure après plusieurs années d’interruption. Sous le slogan « Pour un nouvel héritage », ce festival réunit des artistes algériens et internationaux, avec une attention particulière portée à la Palestine, invitée d’honneur de cette édition.
Une ouverture sous le signe de la solidarité internationale
L’inauguration de ce festival a été marquée par la présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, qui a salué la place de cet événement dans la promotion de l’art comme vecteur de paix et de dialogue interculturel. En ouverture, le ministre a souligné l’importance de la présence de la Palestine, qui, selon lui, « constituait un message de résilience adressé au monde entier ». Il a également rappelé que le choix de la Palestine comme invité d’honneur exprimait la solidarité indéfectible de l’Algérie à l’égard de ce peuple, victime de l’occupation et de l’oppression : « Le statut de la Palestine dans ce festival traduit tout le respect et l’élan de fraternité inébranlable de l’État et du peuple algériens », a-t-il déclaré.
L’art comme témoignage de résistance et de mémoire
La Palestine n’est pas seulement un invité d’honneur politique, mais aussi une inspiration artistique forte. Le festival présente des œuvres poignantes qui rendent hommage à la lutte et à la résilience du peuple palestinien, en particulier à Gaza. Le commissaire du festival, Hamza Bounoua, a rappelé que « l’Algérie soutient la noble cause palestinienne non seulement sur le plan politique, mais aussi à travers l’art et la culture ».
Avec la participation de 70 artistes issus de 39 pays, le 8e IFCA est un véritable carrefour culturel, offrant une plateforme pour des créations visuelles uniques. Lors de son discours, Zouhir Ballalou a insisté sur l’importance de ce festival pour la renaissance culturelle et artistique de l’Algérie, précisant qu’il constitue « une étape importante dans l’histoire de l’art », car il valorise les efforts des artistes et le soutien de l’État à leur égard. Le ministre a rappelé les réformes entreprises pour améliorer le statut des artistes en Algérie, telles que l’adoption du Statut de l’artiste et la mise en place d’institutions pour la formation et le soutien des créateurs.
De plus, une loi sur les coopératives artistiques est en préparation, permettant aux artistes de créer leurs propres institutions culturelles à but lucratif. M. Ballalou a lancé un appel à tous les artistes, qu’ils soient établis en Algérie ou à l’étranger, pour contribuer à « la renaissance culturelle et artistique du pays, en instaurant un marché de l’art qui puisse garantir un climat favorable à la création de richesses ».
Un espace de réflexion : rencontres et forums
Le festival n’est pas seulement un lieu d’exposition, il propose également des rencontres thématiques et un Forum où des professionnels partageront leurs expériences. L’un des moments forts sera la rencontre sur l’art de la résistance palestinienne, animée par des artistes de renom tels que Steve Sabella, Tayseer Barakat, Hani Zurob, et Rafat Asad. Ces discussions permettront de comprendre comment l’art peut être un puissant outil de résistance face à l’oppression.
Un patrimoine vivant, ancré dans la modernité
Ce 8e IFCA est aussi l’occasion de réfléchir à un nouvel héritage culturel, plus vivant et plus diversifié, qui équilibre tradition et modernité. Le thème « Pour un nouvel héritage » incite à penser l’art comme un moyen de préserver les identités culturelles tout en répondant aux défis contemporains. « Les artistes sont les gardiens essentiels du patrimoine », ont rappelé les organisateurs, et le festival cherche à promouvoir un dialogue interculturel à travers des créations qui ouvrent la voie à un avenir plus inclusif.
Cet événement confirme l’ambition de l’Algérie de se positionner comme un acteur dans la promotion de la culture mondiale. L’événement, en réunissant des artistes de tous horizons, est un lieu d’échange et de créativité, et incarne l’espoir d’un avenir où l’art et la culture jouent un rôle primordial dans la construction de la paix et la préservation des valeurs humaines. Comme l’a conclu le ministre de la Culture, « la véritable réussite de ce festival réside dans sa capacité à s’élever au-delà du spectacle ponctuel pour devenir un véritable projet porteur d’une dynamique culturelle et artistique. »