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lundi, décembre 9, 2024
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Économie française : le pouvoir d’achat progresse, le déficit aussi

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  • Portée par les retombées des Jeux Olympiques, l’économie française signe une croissance de 0,4 % au troisième trimestre 2024.
  • Cependant, cette embellie économique ne dissipe pas les inquiétudes sur les finances publiques, plombées par un déficit en hausse et des recettes fiscales en recul.

La croissance française a atteint 0,4 % au troisième trimestre 2024, a confirmé l’Insee ce vendredi, marquant une nette accélération par rapport aux deux premiers trimestres (+0,2 % chacun). Une performance tirée par les retombées des Jeux Olympiques et Paralympiques, qui ont dynamisé l’économie nationale.

Consommation et investissements en soutien

La hausse du PIB est portée par la demande intérieure hors stocks (consommation et investissements), qui a contribué positivement à hauteur de 0,3 point. À l’inverse, le commerce extérieur a pesé négativement (-0,1 point), tandis que les variations de stocks ont ajouté 0,1 point à la croissance.

Cette dynamique économique s’accompagne d’une amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Celui-ci a progressé de 0,7 % par unité de consommation, après +0,4 % au trimestre précédent. Ce calcul prend en compte la composition des ménages : 1 unité de consommation (UC) pour le premier adulte, 0,5 UC pour chaque personne âgée de 14 ans ou plus, et 0,3 UC par enfant de moins de 14 ans.

Les ménages continuent de privilégier l’épargne : leur taux d’épargne grimpe à 18,2 %, après 17,9 % au deuxième trimestre, se maintenant bien au-dessus de la moyenne d’avant-Covid. Cette tendance reflète une consommation qui augmente moins vite que le pouvoir d’achat.

Finances publiques : la facture s’alourdit

Si l’activité économique s’accélère, les finances publiques continuent de se dégrader. Le déficit public s’élève à 6,3 % du PIB au troisième trimestre, contre 5,7 % au deuxième, et devrait atteindre 6,1 % pour l’ensemble de l’année, selon les prévisions.

En cause : une hausse des dépenses publiques de 5 milliards d’euros (+1,2 %), alimentée par les prestations sociales (+1,3 milliard) et les dépenses de fonctionnement (+1,5 milliard). Dans le même temps, les recettes fiscales reculent, notamment les impôts sur le revenu et le patrimoine (-2 milliards).

Malgré la croissance du PIB , la France devra donc faire face à des défis budgétaires croissants. Le dilemme entre soutien économique et maîtrise des finances publiques s’annonce d’ores et déjà central pour les mois à venir.

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