Après plusieurs années de silence, le Festival international de l’Art contemporain (IFCA) renaît de ses cendres pour une 8e édition prometteuse, organisée sous le slogan ambitieux « Pour un nouvel héritage« .
Jusqu’au 7 décembre, Alger devient le carrefour d’une riche diversité artistique en accueillant 70 artistes issus de 39 pays et répartis sur les cinq continents. Ces artistes exposent 145 œuvres représentant des courants artistiques variés, témoignant d’un véritable dialogue culturel et esthétique.
Une cérémonie sous le signe de la reconnaissance
Cette édition a été marqué par une cérémonie où plusieurs artistes algériens et internationaux ont reçu des distinctions honorifiques des mains du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou. Ces récompenses célèbrent leur contribution exceptionnelle à l’art contemporain.
Des artistes comme Adnane Abderrahmane Ahmed (Bahreïn), Alaeddine Mohamed (Irak), Katarina Balunova (Slovaquie) ou encore Joan Marie Kelly (Irlande) ont été honorés, aux côtés de plasticiens algériens tels que Zohra Sellal Hachid, Amar Briki, et Mehdi Hachid, Amina Zoubir, Salim Le Kouaghet et Zoulikha Bouabdellah. Ces distinctions illustrent l’engagement du festival à mettre en lumière les talents locaux et internationaux.
Pour le ministre, cette rencontre artistique est bien plus qu’un simple événement : « Il est essentiel d’encourager les artistes et professionnels, qu’ils soient établis en Algérie ou à l’étranger, à contribuer à une renaissance culturelle et à l’émergence d’un marché de l’art dynamique. »
Une plateforme pour l’échange et la collaboration
Réactivé par l’artiste et commissaire d’exposition Hamza Bounoua, l’IFCA s’inscrit comme une plateforme d’échange unique. Yasmine Azzi-Kohlhepp, fondatrice et directrice d’Ayn Gallery à Paris, résume ainsi l’impact de cet événement : « Le Festival International de l’Art Contemporain, réactivé par Hamza Bounoua, a offert une plateforme unique permettant à la diaspora et aux artistes locaux de se rencontrer, d’échanger et de collaborer. Cet événement a été l’occasion de renforcer les liens entre les plasticiens et les professionnels de l’art, tout en contribuant à la dynamique culturelle et artistique en Algérie. »
Son engagement personnel ne s’arrête pas là. Préparant l’ouverture d’une antenne de sa galerie à Oran, elle déclare : « En tant que fondatrice de la galerie AYN à Paris et bientôt à Oran, je m’engage à soutenir activement cette initiative, en apportant ma contribution à l’émergence de nouveaux talents et en favorisant des échanges enrichissants entre la diaspora et la scène artistique locale. »
Vers un nouvel héritage artistique
L’IFCA ne se contente pas d’être une vitrine de l’art contemporain, il se positionne aussi comme un levier qui a pour ambition de structurer le marché de l’art en Algérie. « Le ministre de la Culture et des Arts a rappelé l’importance de l’engagement des artistes et des professionnels, qu’ils soient établis en Algérie ou à l’étranger, pour soutenir la renaissance culturelle et la création d’un marché de l’art florissant. Il a mis en avant la nécessité de favoriser les échanges et d’offrir des opportunités aux jeunes talents, soulignant ainsi l’importance de l’internationalisation de l’art algérien », ajoute Yasmine Azzi-Kohlhepp
Un événement qui inspire des perspectives nouvelles
La directrice d’Ayn Gallery conclut en soulignant l’importance cruciale de cette initiative pour l’avenir : « De telles rencontres ouvrent de nouvelles perspectives, et il est crucial de continuer à soutenir ces initiatives pour faire rayonner l’art algérien à l’international. »
Grâce à cet engagement collectif, le 8e IFCA se présente comme un tournant important pour la scène artistique algérienne, affirmant son ambition de bâtir un héritage culturel durable et de créer des passerelles entre les artistes du monde entier.