Institution phare de Broadway depuis 2003, la comédie musicale Wicked passe enfin le cap du grand écran. Après des années de développement infructueux, c’est sous la direction du réalisateur Jon M. Chu que l’adaptation cinématographique voit le jour. Éblouissant et émouvant, le film s’impose déjà comme un événement cinématographique incontournable, fidèle à la magie du spectacle original tout en apportant une vision moderne et immersive.
Un voyage littéraire et musical
L’histoire de Wicked remonte à 1995, avec la publication du roman de Gregory Maguire. Ce dernier, connu pour ses récits pour enfants, signe ici une œuvre destinée aux adultes, revisitant l’univers du Magicien d’Oz en dévoilant ce qui se joue avant l’arrivée de Dorothy. Il y suit Elphaba, une jeune femme à la peau verte, rejetée par les siens, et Glinda, une icône de perfection. Une amitié complexe se tisse entre elles, testée par les défis du pouvoir, de l’amour et des injustices sociétales.
Adaptée sur scène avec brio, la comédie musicale, portée par les compositions inoubliables de Stephen Schwartz, a conquis des millions de spectateurs. Avec Defying Gravity en hymne emblématique, le spectacle est devenu une référence culturelle mondiale.
Une adaptation ciselée par Hollywood
Porter Wicked au cinéma relevait du défi, tant l’œuvre scénique est riche et visuellement spectaculaire. Jon M. Chu s’en est emparé avec brio, utilisant des décors somptueux – en partie construits en studio – et des effets spéciaux sophistiqués pour recréer la magie d’Oz. Résultat : un univers éblouissant qui invite les spectateurs à plonger dans cet autre monde.
Les chorégraphies, imaginées pour séduire une nouvelle génération de spectateurs, s’avèrent tout aussi percutantes, déjà virales sur les réseaux sociaux.
Un casting qui fait des étincelles
La réussite de cette adaptation repose également sur un casting étincelant. Cynthia Erivo, déjà doublement nommée aux Oscars, livre une prestation mémorable en Elphaba, notamment sur la mythique Defying Gravity, qui lui vaut des applaudissements unanimes.
À ses côtés, Ariana Grande brille dans le rôle de Glinda, qu’elle campe avec un mélange d’humour et de glamour. Sa maîtrise des dialogues comiques et ses interprétations vocales témoignent d’une facette inattendue de son talent.
Jonathan Bailey, connu pour La Chronique des Bridgerton, incarne avec charisme le prince Fiyero, pris dans un triangle amoureux émouvant.
Un message actuel et universel
Si Wicked est une œuvre divertissante, elle est aussi résolument politique. À travers le destin d’Elphaba et Glinda, le film interroge la nature de la méchanceté : « Les gens naissent-ils méchants ou bien la méchanceté leur est-elle imposée ? ».
Dans un monde d’Oz où la magie n’empêche pas la montée d’un régime autoritaire, l’histoire fait écho à des problématiques contemporaines. Elle célèbre aussi la tolérance, l’acceptation de la différence et l’importance de l’amitié face à l’adversité.
Un succès annoncé et une suite en perspective
Déjà encensé par la critique américaine, Wicked a conquis le box-office outre-Atlantique, surpassant même des mastodontes comme Gladiator II. En France, Universal a préparé une version française intégrale, incluant des chansons adaptées pour les plus jeunes. Une stratégie qui devrait élargir encore le public de ce film à grand spectacle.
Et ce n’est que le début : une seconde partie est d’ores et déjà prévue pour novembre 2025, avec des chansons inédites signées Stephen Schwartz et des prolongements narratifs attendus. L’univers d’Oz n’a pas fini de faire rêver.
Un rendez-vous à ne pas manquer
Avec sa beauté visuelle, ses performances inoubliables et son message universel, Wicked s’impose comme l’un des films majeurs de l’année. À mi-chemin entre conte enchanteur et réflexion sur notre époque, ce voyage à Oz est une expérience à savourer sur grand écran.
Rendez-vous dans les salles dès cette fin d’année pour embarquer vers un monde où tout est possible, en chansons et en émotions.