1.2 C
Paris
vendredi, janvier 17, 2025
AccueilActualitéMaghrebAlgérie-Union européenne : la révision de l’accord d’association en Janvier 2025

Algérie-Union européenne : la révision de l’accord d’association en Janvier 2025

Date:

Après un retard de plusieurs mois, les discussions sur la révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE se tiendront en janvier 2025, avec des enjeux cruciaux pour l’avenir de cette coopération.

Prévu initialement pour novembre 2024, le début des négociations pour la révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) aura finalement lieu en janvier 2025. Une délégation de la direction générale du commerce de la Commission européenne (CE) se rendra à Alger pour entamer des consultations techniques. Ces échanges viseront à résoudre les différends commerciaux qui existent entre les deux parties.

Lors d’une rencontre avec la presse, l’ambassadeur de l’UE en Algérie, Diego Mellado, a précisé que ces discussions se concentreront sur des points sensibles, notamment les règles d’origine, les normes sanitaires et phytosanitaires et les procédures douanières. « L’objectif est de créer une ambiance apaisée entre l’Algérie et l’UE« , a déclaré l’ambassadeur. « Avec l’Algérie, on veut regarder la relation dans sa globalité« , a-t-il ajouté, soulignant l’importance de cette révision dans un contexte mondial en mutation.

Une relation jugée « positive »

La relation économique entre l’Algérie et l’Union européenne est jugée « positive » par l’ambassadeur. L’Europe est en effet le premier client de l’Algérie en gaz et le premier investisseur, avec un stock d’investissements s’élevant à 23 milliards d’euros.Les échanges commerciaux entre les deux entités atteignent environ 50 milliards d’euros. Ces chiffres témoignent de l’importance stratégique des liens entre les deux partenaires.

« Nous sommes conscients que dans ce pays (l’Algérie, ndlr), il y a une volonté de diversifier l’économie, et en Europe, on mise sur l’industrialisation du continent. L’Algérie devrait être un partenaire dans cette démarche d’industrialisation de l’Europe », a expliqué Diego Mellado. Selon lui, cette révision de l’accord d’association doit permettre d’ouvrir la voie à des échanges plus tangibles. « Il s’agit d’évaluer la relation dans sa globalité, pas d’une étude point par point », a-t-il insisté.

Une priorité : la transition énergétique

L’énergie, enjeu crucial dans la relation entre l’Algérie et l’UE, occupe une place importante dans ces négociations. Le représentant diplomatique de l’UE a souligné que « l’énergie, c’est crucial avec l’Algérie« . En effet, l’UE recherche un partenaire énergétique solide pour accompagner la transition vers des énergies plus durables.

Diego Mellado a également rappelé qu’une délégation algérienne s’était récemment rendue à Bruxelles pour discuter de cette coopération énergétique. « Nous voulons un partenaire énergétique solide pour aller vers la transition », a-t-il réaffirmé.

Le pacte euro-méditerranéen : un nouveau chapitre

À partir de 2025, un pacte euro-méditerranéen sera lancé dans le but de renforcer les relations entre l’UE et les pays de la région, dont l’Algérie. Ce pacte, qui vise à revisiter la politique européenne de voisinage, permettra de repenser les liens commerciaux, mais aussi d’intégrer des enjeux d’ordre politique, économique et environnemental.

« Il s’agit vraiment d’une volonté politique », a affirmé l’ambassadeur de l’UE, précisant que ce pacte ne se limiterait pas à des échanges commerciaux. « Une politique commune : c’est ce que nous voulons développer dans le nouveau pacte, notamment avec l’Algérie », a-t-il insisté, ajoutant que les discussions porteraient également sur des investissements, la création d’emplois, la stabilité économique, et bien sûr, la transition énergétique.

Vers un partenariat renforcé pour 2025

Depuis 2023, l’Algérie bénéficie de l’initiative européenne « partenariat euro-algérien pour l’investissement durable », un projet ambitieux visant à promouvoir la transition verte, la sécurité énergétique, et la création d’emplois. Cet instrument de coopération pourrait constituer une base solide pour des échanges renforcés dans les années à venir.

L’ambassadeur a souligné que, dans ce contexte, « la question de l’engouement des pays voisins du sud de l’Europe » pour ce nouveau pacte demeure importante. Cependant, avec des projets comme l’initiative sur l’investissement durable, l’Algérie semble bien positionnée pour jouer un rôle clé dans ce partenariat renouvelé.

Les plus populaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici