Dans le cadre de la 3e Conférence africaine des startups, l’Algérie a réaffirmé son engagement à valoriser les compétences de sa diaspora pour accélérer la transformation numérique et promouvoir l’intelligence artificielle (IA) sur le continent.
Lors de la 3e Conférence africaine des start-up, qui se déroule au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Sofiane Chaib, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à promouvoir la coopération africaine dans les domaines de la transformation numérique et de l’intelligence artificielle (IA). Selon lui, ces deux secteurs sont des leviers stratégiques pour le développement de l’économie de la connaissance en Afrique.
S’exprimant lors d’un panel réunissant des membres de la diaspora algérienne et africaine, M. Chaib a insisté sur l’importance pour l’Algérie de participer à ce type d’événements. « L’Algérie, partant de son attachement ancré à son appartenance africaine et de son engagement constant à défendre les intérêts communs des pays africains, accorde une importance majeure à la participation à de tels événements », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il était désormais crucial de développer « une vision africaine renouvelée et prospective », prenant en compte les exigences de la transformation numérique et des progrès de l’intelligence artificielle pour permettre au continent de « retrouver la place qui lui sied sur la scène internationale ».
Le secrétaire d’État a également salué les résultats des deux éditions précédentes de la conférence, mettant en avant « la facilitation de l’accès au financement » et l’amélioration du « cadre réglementaire au profit des start-up ». « Il est désormais essentiel de continuer à capitaliser sur ces réalisations », a-t-il affirmé.
Progrès de l’Algérie en matière d’innovation et de recherche scientifique
Dans le cadre des efforts de l’Algérie pour promouvoir l’intelligence artificielle, M. Chaib a rappelé que le pays avait fait des avancées considérables. « L’Algérie a réalisé des progrès substantiels dans le soutien à la recherche scientifique et à l’innovation technologique », a-t-il souligné, en citant la création d’institutions comme l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle, l’École nationale supérieure de mathématiques et l’École nationale supérieure d’informatique. « Cela illustre clairement l’intérêt que porte l’État algérien à ces domaines scientifiques et son attachement à promouvoir l’utilisation de leurs techniques le plus largement possible », a-t-il précisé.
Chaib a également insisté sur l’importance de la formation de spécialistes dans des domaines jugés prioritaires pour le développement économique du pays. « L’État accorde un intérêt majeur à l’utilisation des technologies de l’intelligence artificielle pour améliorer le rendement économique et créer des opportunités d’emploi innovantes », a-t-il affirmé.
Valorisation de la diaspora algérienne et de ses compétences
L’Algérie mise également sur ses compétences nationales, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, pour atteindre ses objectifs de développement. « L’Algérie a toujours valorisé les contributions constructives et sérieuses des compétences algériennes à l’étranger au développement national », a déclaré M. Chaib. Il a souligné que la diaspora algérienne avait un rôle essentiel à jouer, notamment par l’apport de ses expertises scientifiques et académiques pour la renaissance économique du pays.
Dans ce contexte, il a salué la contribution de 27 des meilleures compétences scientifiques algériennes issues des universités les plus prestigieuses, qui font partie du Conseil scientifique de l’intelligence artificielle installé au sein de l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle. Cette initiative vise à renforcer la collaboration entre l’Algérie et ses experts internationaux pour le développement de l’IA.
Vers une collaboration renforcée pour réaliser les objectifs
Chaib a également évoqué l’importance de la collaboration pour concrétiser les objectifs de la conférence. Selon lui, la transformation numérique et l’intelligence artificielle ne pourront se déployer efficacement qu’avec une coopération étroite entre les institutions gouvernementales, les start-up et les établissements d’enseignement et de recherche à l’échelle nationale et continentale. « La réalisation des objectifs de cette conférence et la mise en œuvre de ses conclusions sur le terrain nécessitent une étroite collaboration et un large consensus entre les institutions gouvernementales, les start-up et les établissements d’enseignement et de recherche », a-t-il expliqué. Il a ajouté que cette coopération devait se faire « au niveau de chaque pays africain, mais aussi entre les pays africains ».
Un engagement fort de l’Algérie pour l’avenir numérique de l’Afrique
Pour conclure, le secrétaire d’État a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à poursuivre ses efforts pour créer un environnement propice à l’innovation, non seulement pour elle-même, mais également pour l’ensemble du continent. « L’Algérie est disposée à partager son expérience en matière de start-up et d’intelligence artificielle avec les frères africains et à tirer parti de leurs expériences dans ces domaines », a-t-il conclu.
