Alors que les frappes ukrainiennes sur des cibles russes attisent la colère de Moscou, Donald Trump a exprimé son opposition à l’escalade militaire, tout en réaffirmant son soutien à Kiev dans une interview exclusive accordée à Time.
Dans une interview exclusive publiée ce jeudi 12 décembre par le magazine Time, Donald Trump, président élu des États-Unis, a exprimé son opposition catégorique à l’utilisation par l’Ukraine de missiles de longue portée américains pour frapper des cibles sur le territoire russe. Ces déclarations interviennent alors que le guerre entre Moscou et Kiev franchit une nouvelle étape critique, marquée par des menaces de représailles de Vladimir Poutine.
« Pourquoi faisons-nous cela ? »
Sacré « Personnalité de l’année » par Time, Donald Trump a profité de cette distinction pour détailler sa vision du conflit ukrainien. Interrogé sur l’emploi de missiles de longue portée ATACMS par Kiev, il a exprimé une vive désapprobation :
« Je suis vivement opposé à l’envoi de missiles à des centaines de kilomètres à l’intérieur de la Russie. Pourquoi faisons-nous cela ? (…) Nous ne faisons qu’intensifier cette guerre et l’aggraver », a-t-il déclaré.
Ces propos marquent un contraste avec les décisions de l’administration sortante. Trump a toutefois assuré qu’il n’entendait pas réduire le soutien américain à l’Ukraine. « Je veux parvenir à un accord, et la seule manière d’y arriver, c’est de ne pas abandonner », a-t-il ajouté, écartant ainsi tout scénario de retrait du soutien américain.
Escalade des tensions après des frappes ukrainiennes
La guerre entre Moscou et Kiev s’est intensifiée depuis que Washington et Londres ont autorisé l’usage des missiles de longue portée ATACMS et Storm Shadow. Ces armes, qui permettent des frappes précises jusqu’à 300 kilomètres, ont été utilisées par l’armée ukrainienne pour cibler des installations stratégiques en Russie.
L’attaque la plus récente, menée le 11 décembre contre un aérodrome militaire russe, a provoqué la colère du Kremlin, qui a dénoncé un franchissement de ses « lignes rouges ». Le porte-parole de Vladimir Poutine a averti que cette offensive serait suivie d’une réponse « obligatoire » de l’armée russe.
La menace du missile Orechnik
Face à ces frappes, Vladimir Poutine a menacé de recourir au missile hypersonique expérimental Orechnik, une arme redoutable capable de porter une charge nucléaire. Selon le président russe, ces missiles pourraient viser des centres de décision à Kiev ainsi que dans les pays occidentaux soutenant les attaques ukrainiennes.
Cette escalade verbale et militaire accentue les craintes d’un élargissement du conflit. Si l’Orechnik est encore en phase expérimentale, son déploiement symboliserait un tournant dans la guerre, avec des conséquences imprévisibles sur la sécurité mondiale.
