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Ventes de voitures électriques en Europe : une chute de -9,5% en novembre 2024

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  • Après deux mois de hausses, le marché des voitures électriques en Europe a connu une chute significative en novembre, avec une baisse de -9,5% par rapport à l’an dernier.
  • Cette tendance inquiète les acteurs du secteur alors que les nouvelles normes d’émissions de CO2 se profilent pour 2025.

Le marché européen des voitures électriques a marqué le pas en novembre, enregistrant une baisse significative de -9,5 % par rapport à la même période en 2023. Selon les données publiées ce jeudi par l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), seulement 130 757 véhicules électriques ont été immatriculés le mois dernier. Un coup dur pour un segment pourtant crucial dans la transition énergétique.

Un recul après des mois encourageants

Après une croissance de +9,8 % en septembre et de +2,4 % en octobre, les immatriculations de véhicules électriques semblent s’essouffler. Ce recul de novembre est d’autant plus frappant qu’il survient malgré des volumes supérieurs à ceux d’octobre (125 000 unités). La comparaison avec novembre 2023, où les ventes avaient progressé de +6,7 % pour atteindre plus de 144 000 unités, met en évidence une dynamique freinée.

« Nous devrions assister à une croissance mensuelle constante et substantielle des voitures électriques, en particulier à ce moment crucial du développement de cette technologie », soulignait déjà fin octobre Sigrid de Vries, directrice générale de l’ACEA.

Des disparités nationales marquées

En se penchant sur les principaux marchés européens, les contrastes sont frappants. La France et l’Allemagne, qui représentent des poids lourds du marché automobile, ont connu des chutes spectaculaires avec -24,4 % avec environ 30 800 unités écoulées en France et -21,8 %, soit près de 45 000 véhicules vendus en Allemagne.

À l’inverse, des pays comme les Pays-Bas (+41,8 %), le Danemark (+21,3 %) et la Belgique (+18,4 %) ont enregistré des hausses notables. Toutefois, ces performances restent insuffisantes pour compenser les baisses sur les grands marchés, leurs volumes respectifs restant inférieurs à 10 000 unités.

Une part de marché en repli

Les véhicules électriques ont vu leur part de marché européenne reculer à 15 % en novembre, contre 16,3 % l’année précédente. Une tendance préoccupante alors que l’industrie vise une part de marché de 21 % à 22 % dès 2025, en prévision des normes de CO2 plus strictes qui entreront en vigueur.

Le non-respect de ces seuils entraînera de lourdes amendes pour les constructeurs. Mais pour l’instant, la transition semble patiner. Sur les onze premiers mois de 2024, les ventes de voitures électriques ont plongé de -5,4 %, ne représentant que 13,4 %des immatriculations totales.

Hybrides et essence : les gagnants du mois

Paradoxalement, ce sont les voitures hybrides non rechargeables qui tirent leur épingle du jeu. Leur part de marché a bondi à 33,2 % en novembre, surpassant pour le troisième mois consécutif les ventes de voitures à essence (30,6 %).

Les hybrides rechargeables sur secteur, en revanche, ont perdu du terrain, passant à 7,6 % de parts de marché contre 8,2 % un an plus tôt. Quant aux motorisations diesel, leur chute semble inexorable : elles ne séduisent plus qu’un acheteur sur dix (10,6 %).

Une transition énergétique sous pression

Ces chiffres montrent à quel point la transition énergétique dans le secteur automobile reste un défi. Alors que les constructeurs multiplient les efforts pour répondre aux attentes des consommateurs et aux exigences environnementales, le marché peine à maintenir une dynamique de croissance pour les véhicules électriques.

« La part de marché depuis le début de l’année est inférieure de près de 1 % à celle de l’année dernière », constatait Sigrid de Vries fin octobre, un constat alarmant pour un secteur censé être en pleine accélération.

Avec l’entrée en vigueur des nouvelles normes européennes en 2025, le temps presse. Pour les constructeurs, l’enjeu est double : convaincre un public encore hésitant et éviter les sanctions financières qui pourraient peser lourd sur leurs résultats.

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