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samedi, novembre 8, 2025
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Scandale des airbags Takata : l’UFC-Que Choisir porte plainte contre Stellantis

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L’UFC-Que Choisir franchit une nouvelle étape dans l’affaire des airbags défectueux Takata en portant plainte contre Stellantis, le groupe automobile propriétaire de la marque Citroën.

L’association de consommateurs accuse le constructeur de pratiques commerciales trompeuses, de tromperie aggravée et de mise en danger délibérée de la vie d’autrui. Elle réclame également la création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur cette crise qui dure depuis plusieurs années.

Des rappels tardifs et une gestion chaotique

Le scandale des airbags Takata, qui a fait plusieurs victimes à travers le monde, n’en finit pas de défrayer la chronique. Alors que la défectuosité des airbags est connue depuis longtemps, c’est seulement en 2023 que Stellantis a commencé à organiser des rappels en urgence. L’UFC-Que Choisir pointe des retards et des incohérences dans la gestion de cette crise par le groupe, notamment en ce qui concerne la France.

Le rappel des véhicules concernés a d’abord été lancé en mai 2023 en outre-mer, après plusieurs accidents mortels. Ce n’est qu’en 2024 que le groupe a étendu la campagne de rappel à la métropole. Une gestion jugée « tardive » et « incompréhensible » par l’association, qui dénonce l’absence de réactivité des autorités publiques.

Le rôle des autorités publiques en question

L’UFC-Que Choisir ne se contente pas de pointer du doigt Stellantis. L’association met également en cause les autorités publiques, notamment le SSMVM (Service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs), créé en 2020 pour superviser la sécurité des véhicules. Selon l’association, les pouvoirs publics ont tardé à intervenir, et aucune campagne de rappel « classique» n’a été lancée entre 2017 et 2023, malgré la condamnation de Takata aux États-Unis en 2017.

Le SSMVM, dont la responsable Catherine Bieth s’était exprimée de manière critique sur la gestion du rappel par Citroën dans une interview en juin 2024, semble avoir manqué de réactivité face à la gravité de la situation. En parallèle, le ministère des Transports a lancé une campagne de sensibilisation en 2024, mais celle-ci concerne une période de production très large (19982019) et plusieurs autres marques, sans mesures concrètes pour limiter les risques immédiats pour les conducteurs.

La création d’une commission d’enquête parlementaire

Face à l’ampleur du scandale et aux dysfonctionnements constatés, l’UFC-Que Choisir appelle à la création d’une commission d’enquête parlementaire. L’objectif : faire toute la lumière sur les risques auxquels les consommateurs ont été exposés et déterminer les responsabilités des différents acteurs concernés.

L’association de consommateurs réclame également que Stellantis indemnise les propriétaires de véhicules immobilisés en raison de ce problème d’airbags. Des automobilistes ont dû laisser leur véhicule à l’arrêt pendant des mois, subissant des préjudices importants, parfois sans solution de remplacement.

Une gestion de crise controversée

Le scandale des airbags Takata révèle de graves défaillances dans la gestion de crise par Stellantis. Si l’ampleur du problème était bien connue, le constructeur a tardé à prendre des mesures adaptées, ce qui a conduit à plusieurs accidents tragiques. L’UFC-Que Choisir souligne le manque de réactivité des pouvoirs publics et dénonce une gestion incohérente des rappels, qui ont tardé à être mis en place et ont été insuffisants pour garantir la sécurité des consommateurs.

L’association de consommateurs exige des comptes et appelle à des mesures plus fermes, tant du côté des constructeurs que des autorités publiques.

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