La Direction générale des Entreprises (DGE), en partenariat avec Bpifrance, vient de publier la deuxième édition de son Baromètre sur l’entrepreneuriat des femmes en France.
Ce rapport, inscrit dans le plan interministériel « Toutes et tous égaux 2027 », met en lumière les dynamiques entrepreneuriales des femmes et leur rôle croissant dans l’économie nationale
Selon le rapport, « 26 % des créations d’entreprises portées par des femmes ont démarré modestement et le restent trois ans après« . Une tendance qui souligne une difficulté persistante à faire croître les entreprises dirigées par des femmes, notamment en raison d’un accès plus limité aux financements et aux réseaux professionnels.
En matière d’emploi, « un quart des entreprises créées par des femmes a pu générer des postes dans leurs trois premières années d’existence« , contre 35 % pour celles dirigées par des hommes. Cependant, les entrepreneures affichent une meilleure capacité à maintenir leurs effectifs initiaux.
La reprise-transmission, une voie de plus en plus explorée
Le baromètre révèle que « 36 % des projets de reprise-transmission sont à l’initiative de femmes« , un chiffre stable depuis dix ans. « Depuis 2010, les femmes choisissent plus fréquemment la reprise comme moyen d’entreprendre« , souligne l’étude. Toutefois, la tendance semble évoluer vers une répartition plus équilibrée entre création ex nihilo et reprise d’entreprise.
Un autre enseignement marquant : les femmes cédantes rencontrent moins de difficultés que leurs homologues masculins pour trouver un repreneur, ce qui pourrait refléter une meilleure anticipation et préparation de la transmission d’entreprise.
Un engagement fort pour l’innovation et l’écologie
Le développement durable et l’innovation sont des axes stratégiques pour les femmes entrepreneures : « 41 % déclarent mener des actions pour avoir une activité plus écoresponsable« , contre 33 % des hommes. De plus, « 36 % des femmes entrepreneures investissent dans l’innovation« , un taux très proche de celui des hommes (38 %).
Depuis 2018, la part des femmes dans la création d’entreprises industrielles s’est équilibrée avec celle des hommes, confirmant leur engagement dans des secteurs stratégiques pour l’économie française.
L’égalité des chances, un levier de croissance territoriale
L’étude souligne l’implication des femmes dans le dynamisme territorial : « 28 % des femmes sont dans la chaîne entrepreneuriale, à la ville comme à la campagne« . Par ailleurs, elles représentent « 30 % des bénéficiaires du programme French Tech Tremplin« , qui vise à favoriser la diversité dans l’écosystème technologique français.
L’égalité des chances en matière d’entrepreneuriat ne se limite pas aux territoires. « Il y a autant de chances pour une femme et un homme d’appartenir à la chaîne entrepreneuriale avec le Bac ou un diplôme en dessous« , précise le rapport, tout en mettant en avant des dispositifs comme Activ’Créa de France Travail, qui accompagne les entrepreneures en recherche d’emploi.
Vers une reconnaissance accrue de l’entrepreneuriat féminin
Le Baromètre 2024 confirme la place essentielle des femmes dans l’économie française. Malgré des défis persistants, leur contribution en matière de création d’emplois, de transmission d’entreprises et d’innovation durable est indéniable. Soutenir l’entrepreneuriat féminin apparaît comme un enjeu stratégique pour renforcer la compétitivité et la résilience économique du pays.
