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Recettes fiscales : l’État engrange 122 milliards d’euros au T1 2025, en hausse de 7 %

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  • Avec 122 milliards d’euros collectés entre janvier et mars 2025, les recettes fiscales progressent de 7 % sur un an.
  • Une embellie portée par la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie et le regain des revenus financiers.

   Les caisses de l’État se remplissent à bon rythme. Selon les chiffres dévoilés par la Direction générale des Finances publiques (DGFIP), les recettes fiscales nettes ont atteint 122 milliards d’euros entre janvier et mars 2025. Un niveau en progression de 7 %par rapport à la même période l’an dernier.

Cette hausse marque un net rebond par rapport aux 114,5 milliards d’euros encaissés au premier trimestre 2024. En toile de fond, la suppression du bouclier tarifaire sur l’énergie, qui a mécaniquement dopé certaines taxes.

 L’effet « post-bouclier » sur les taxes énergie

 La plus forte poussée vient des taxes sur la consommation, en hausse de 5 % à 56milliards d’euros. Mais c’est surtout l’envolée des prélèvements sur l’électricité, le gaz naturel et le charbon qui retient l’attention : +438 % sur un an, pour un total de 2,7 milliards d’euros.

Ces taxes avaient été drastiquement abaissées dans le cadre du bouclier tarifaire instauré en 2022 pour protéger les ménages face à la flambée des prix de l’énergie. Avec la fin du dispositif, les taux sont revenus à la normale début 2025.

TVA, impôt sur le revenu, dividendes : les autres moteurs

 Parmi les autres postes, la TVA reste la première source de recettes, à 53,2 milliards d’euros (+1 %). Les accises sur les tabacs et les alcools génèrent 4 milliards d’euros, et la taxe sur les boissons non alcooliques 100 millions.

L’impôt sur le revenu des ménages, lui, progresse de 4 %, à 25,5 milliards, dont 18 milliards pour l’impôt sur le revenu stricto sensu (+1 %). En cause : un fort dynamisme des revenus de capitaux mobiliers (dividendes et intérêts), selon la DGFIP.

Les entreprises à la hausse, le marché immobilier se redresse

Du côté des entreprises, les recettes de l’impôt sur les sociétés grimpent de 13 %, à 15 milliards d’euros. La hausse s’explique par des acomptes plus importants, de meilleurs recouvrements et des décalages d’exercice fiscal.

Le marché immobilier, lui aussi, redonne de l’élan aux recettes. Les droits de mutation à titre onéreux (frais de notaire) bondissent de 15 %, à 4,1 milliards d’euros, profitant de la baisse des taux d’intérêt. La taxe foncière (+8 %, 5,9 milliards) et les droits de succession (+7 %, 4,5 milliards) affichent également une bonne tenue, soutenus par une vague de donations. Seul bémol : l’impôt sur la fortune immobilière chute de 26 %, à 200 millions.

 Transactions financières et fiscalité écologique en embuscade

 Autre surprise : la taxe sur les transactions financières explose de 132 %. Une progression liée à une hausse des volumes d’actions échangés, sur fond de volatilité persistante des marchés boursiers.

Quant aux impôts de production, leur croissance (+9 %) est notamment portée par la taxe sur les véhicules de tourisme, dont le seuil de déclenchement a été abaissé.

Un contexte favorable… mais incertain

Cette bonne santé des finances publiques pourrait redonner un peu d’oxygène budgétaire au gouvernement, au moment où l’exécutif planche sur une réforme de la fiscalité via une possible TVA sociale. Mais les observateurs restent prudents : une part importante des recettes est liée à des facteurs conjoncturels, comme la volatilité des marchés ou la fin d’un dispositif exceptionnel.

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