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Dix pays occidentaux dont la France prêts à reconnaître l’État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU

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  • L’Assemblée générale de l’ONU sera marquée, lundi 22 septembre à New York, par un tournant diplomatique majeur : dix pays occidentaux, dont la France, reconnaîtront officiellement l’État palestinien.
  • Une décision coordonnée, présentée comme un levier pour relancer la perspective d’une paix durable au Proche-Orient.

   Lundi 22 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, dix pays occidentaux — dont la France — doivent reconnaître l’État palestinien lors d’une réunion coprésidée par Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Une séquence diplomatique présentée par l’Élysée comme un jalon d’un « plan de paix complet », sur fond d’urgence humanitaire à Gaza et de fortes tensions avec Israël.

Une annonce coordonnée au plus haut niveau

Selon l’Élysée, la France, Andorre, l’Australie, la Belgique, le Canada, le Luxembourg, le Portugal, Malte, Saint-Marin et le Royaume-Uni procéderont à une reconnaissance coordonnée de l’État palestinien en marge du grand rendez-vous annuel de l’ONU. Le président Emmanuel Macron prononcera, lundi à 15 heures à New York (21 heures à Paris), un discours officialisant la décision, au cours d’une conférence co-organisée avec l’Arabie saoudite. Mohammed ben Salmane « interviendra en visioconférence », a précisé la présidence française.

Dans un message publié vendredi soir sur X, Emmanuel Macron dit avoir « redit » au président palestinien son intention de reconnaître l’État de Palestine « lundi à New York ». Paris présente cette démarche comme l’un des leviers d’un plan de paix global visant à répondre aux aspirations de sécurité « des Israéliens comme des Palestiniens ».

L’exécutif français invoque « l’extrême urgence de la situation à Gaza et dans le reste des territoires palestiniens ». Au-delà du symbole, Paris entend replacer la solution à deux États au cœur du jeu diplomatique, à un moment où le processus politique est à l’arrêt et la situation sur le terrain, particulièrement en Cisjordanie occupée, toujours plus explosive. La reconnaissance ne clôt pas le dossier : elle se veut un instrument pour rouvrir une dynamique de négociations assortie de garanties de sécurité et d’un calendrier.

Un geste aux répercussions européennes et transatlantiques

La portée de l’initiative tient à son caractère groupé. En s’alignant sur une reconnaissance concertée, les dix capitales cherchent à parler d’une seule voix pour peser davantage sur le cours des événements. Cette séquence pourrait encourager d’autres États à franchir le pas, ou au contraire durcir certaines lignes de fracture diplomatiques, notamment au sein des partenaires occidentaux traditionnellement attachés à une reconnaissance conditionnée à un accord final.

La riposte israélienne : avertissements et menaces

Israël ne cesse de protester contre ces reconnaissances, estimant qu’elles « récompensent » le Hamas, tenu pour responsable des attaques sans précédent du 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Des responsables de l’État hébreu ont, ces dernières semaines, menacé la France de représailles diplomatiques et évoqué la possibilité d’accélérer l’annexion de la Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 où la colonisation ne cesse de progresser. La journée de lundi sera scrutée pour mesurer l’ampleur des réactions et l’effet d’entraînement — ou de crispation — qu’une telle décision peut susciter.

Ce que change (et ne change pas) une reconnaissance

 Symbolique renforcée, effets pratiques graduels. La reconnaissance d’un État par un groupe de pays occidentaux confère une légitimité politique accrue aux institutions palestiniennes et peut ouvrir la voie à de nouveaux cadres de coopération bilatérale (représentation, accords, programmes d’aide). Elle ne règle toutefois ni la question des frontières, ni celle de la sécurité, ni celle du statut de Jérusalem — autant de paramètres qui relèvent d’un processus politique encore à construire.

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