- L’inflation repart légèrement à la hausse en France : +1,2 % sur un an en septembre, selon l’estimation provisoire de l’Insee publiée ce mardi 30 septembre.
- La dynamique est portée par l’accélération des prix des services, tandis que l’énergie et les produits manufacturés restent orientés à la baisse.
Après un creux à 0,9 % en août, la hausse des prix à la consommation remonte à 1,2 % en septembre. En cause : des services à +2,4 %, dopés par une baisse moins marquée des communications et une montée des prix de santé ; l’IPCH grimpe parallèlement à 1,1 %.
Selon l’Insee, la remontée de l’inflation s’explique « par une nette accélération des prix des services, liée à une baisse beaucoup moins soutenue des prix des services de communication et à une accélération de ceux des services de santé ». Concrètement, les services progressent de 2,4 % sur un an en septembre (après +2,1 % en août). Cette composante, de loin la plus lourde de l’indice, a suffi à effacer la détente observée en plein été.
L’alimentation accélère légèrement à +1,7 % sur un an, confirmant un mouvement de normalisation après la vague inflationniste de 2021–2023. Côté tabac, la hausse atteint +4,1 %, reflet des revalorisations tarifaires. Ces évolutions restent contenues à l’échelle de l’indice global mais participent au rebond de septembre.
Manufacturé et énergie : la baisse amortit le choc
À l’inverse, les produits manufacturés reculent de 0,4 % sur un an, sous l’effet de la concurrence et des ajustements de stocks. L’énergie affiche encore –4,5 %, conséquence d’une base de comparaison élevée et d’une détente relative des marchés. Ces deux postes continuent d’amortir la poussée des services.
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), clé pour comparer les pays de l’UE, progresse de 1,1 % en septembre (après +0,8 % en août). La France demeure dans le bas de la fourchette européenne ; en Allemagne, l’inflation a légèrement remonté en août à 2,2 %. À moyen terme, les projections de la zone euro tablent sur 2,1 % en 2025, 1,7 % en 2026 puis 1,9 % en 2027.
Sous la cible de la BCE, mais vigilance sur les services
Malgré le rebond de septembre, l’inflation française reste sous l’objectif de 2 % de la BCE, loin des pics enregistrés entre 2021 et 2023. Les prochains mois dépendront de l’évolution des services (santé, communications, autres services marchands), des prix de l’énergie et de l’alimentation, ainsi que d’éventuelles mesures administrées (tabac, tarifs réglementés).
