12.6 C
Paris
samedi, novembre 8, 2025
AccueilActualitéMélenchon veut destituer Macron après la démission de Lecornu

Mélenchon veut destituer Macron après la démission de Lecornu

Date:

  • Deux heures de tourmente, une injonction claire : “en revenir au peuple”.
  • Au siège de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a appelé à enclencher la procédure de destitution du président.

   Jean-Luc Mélenchon somme l’Assemblée d’examiner la motion de destitution visant Emmanuel Macron, déposée en septembre par 104 députés. Le leader insoumis appelle en parallèle les forces du Nouveau Front populaire à se réunir pour “examiner tous les moyens” de répondre à une situation qu’il juge “sans précédent” sous la Ve République.

S’exprimant ce lundi 6 octobre 2025 à Paris, Jean-Luc Mélenchon a qualifié Emmanuel Macron “d’origine du chaos” et a pressé l’Assemblée nationale de mettre à l’ordre du jour la motion de destitution portée par son camp et cosignée par 104 députés. LFI réclame un examen “immédiat” du texte.

La prise de parole intervient quelques heures après la démission de Sébastien Lecornu, nommé à Matignon depuis moins d’un mois et parti dans la foulée de l’annonce de son gouvernement. L’Élysée a confirmé avoir accepté sa démission en début de matinée, plongeant un peu plus l’exécutif dans l’incertitude.

Réunir la gauche du NFP “incessamment”

Mélenchon exhorte les partis de gauche du Nouveau Front populaire (écologistes, communistes, socialistes et LFI) à se retrouver rapidement pour arrêter une stratégie commune et “apporter une issue gouvernementale”, malgré les dissensions récentes. Selon lui, “d’une manière ou d’une autre, incessamment, le peuple français sera de nouveau convoqué à donner son avis.

Ce que prévoit la Constitution : la destitution, mode d’emploi

La destitution du président est encadrée par l’article 68 de la Constitution : elle suppose qu’une motion soit jugée recevable, puis adoptée à la majorité qualifiée par les deux chambres réunies en Haute Cour, sur la base d’un “manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat”. Dans l’état des forces politiques, la procédure est réputée très difficile à mener jusqu’au bout.

La crise actuelle prolonge le blocage né des législatives de 2024, qui ont laissé l’Assemblée sans majorité claire entre la gauche, l’extrême droite et la coalition présidentielle. Les tentatives de recomposition n’ont pas suffi à stabiliser l’exécutif, désormais contraint de trancher entre nouvelle nomination, dissolution ou pari institutionnel

Les plus populaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici