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LR ouvre la porte à une cohabitation : Retailleau prêt à « négocier » sous conditions

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  • Dans un climat politique sous tension, Les Républicains affinent leur ligne.
  • Entre critiques de la nouvelle équipe gouvernementale et main tendue à une cohabitation, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy posent leurs conditions.

   Le président de LR, Bruno Retailleau, affirme ne « pas fermer la porte » à un retour au gouvernement, à une seule condition : l’installation d’un gouvernement de cohabitation. Tandis que François-Xavier Bellamy assure que LR est « prêt » à y participer, mais pas sous la conduite d’un “macroniste historique”, la droite se dit déterminée à peser sans « revendiquer Matignon ».

« Je participerai s’il y a cohabitation » : la condition posée par Retailleau

Invité de CNews mardi 7 octobre, Bruno Retailleau a clarifié sa position : « Je participerai à des négociations s’il y a un gouvernement de cohabitation. » Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a, dans le même temps, fustigé la nouvelle équipe exécutive, qu’il décrit comme « le symbole d’une déconnexion totale ».

Dimanche soir déjà, ses critiques avaient mis le feu aux poudres, contribuant indirectement à la démission de Sébastien Lecornu lundi matin. Pour le patron de LR, la composition présentée ne serait que « la pointe de crayon du macronisme », loin d’un compromis politique à la hauteur de la conjoncture.

La ligne LR : prêts à gouverner… mais pas sous l’égide d’un macroniste

Sur France Inter, le député européen et vice-président de LR François-Xavier Bellamy a enfoncé le clou :

« Les Républicains sont prêts à un gouvernement de cohabitation, mais pas dirigé par un macroniste historique. »

La droite se dit disposée à discuter d’un contrat de gouvernement, à condition qu’il s’écarte des habitudes du macronisme et qu’il reflète un équilibre politique issu des urnes.

« Nous ne revendiquons pas Matignon » : la stratégie de l’influence

LR ne revendique pas la tête du gouvernement. « Nous n’avons pas gagné les élections législatives », concède Bellamy. « La gauche non plus », ajoute-t-il, estimant qu’aucun camp ne dispose d’un mandat clair pour gouverner seul.

Dans cette configuration, la droite mise sur une capacité d’influence : participation sous conditions programmatiques, remise à plat des priorités et gouvernance partagée plutôt qu’un ralliement à un camp.

François-Xavier Bellamy appelle à une clarification institutionnelle : Emmanuel Macron ne devrait plus diriger le gouvernement, mais « présider le pays et le représenter sur la scène internationale », à l’image des cohabitations précédentes.

Pour LR, cette lecture de la Ve République ouvrirait la voie à un exécutif resserré, recentré sur un contrat politique négocié au Parlement.

 

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