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Sébastien Lecornu dévoile une équipe de 34 ministres pour « donner un budget à la France avant la fin de l’année »

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  • Sébastien Lecornu dévoile un « gouvernement de mission » pour faire adopter le budget 2026, avec 34 ministres et un calendrier express de 70 jours face aux menaces de censure des oppositions.
  • Objectif affiché : un déficit inférieur à 5 % du PIB et un budget transmis dès mardi, tandis qu’Emmanuel Macron appelle à la stabilité et que l’Assemblée se prépare à un bras de fer..

   À la veille d’un premier conseil des ministres fixé à mardi 10 heures, le Premier ministre revendique un cap : « donner un budget à la France avant la fin de l’année ». La majorité mise sur une équipe de 34 ministres, dont 19 de plein exercice, pour sortir d’une séquence politique sous tension.

Annoncé tard dimanche, ce « gouvernement de mission » assume l’urgence : boucler un budget 2026 avec « un objectif de déficit inférieur à 5 % du PIB » et tenir le calendrier constitutionnel des 70 jours avant le 31 décembre. Emmanuel Macron appelle « à la stabilité » et enjoint « tout le monde » à se « ressaisir ».

Une équipe élargie et des visages venus de la société civile

Composé de 34 ministres (dont 19 de plein exercice), le nouvel attelage reprend une recette des débuts du macronisme : ouvrir l’exécutif à des profils extérieurs au sérail politique. On retrouve ainsi Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, qui succède à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, Jean-Pierre Farandou, ex-PDG de la SNCF, au Travail, Monique Barbut, ex-présidente du WWF France, à la Transition écologique, et Édouard Geffray, ex-directeur général de l’Enseignement scolaire, à la tête de l’Éducation — une nomination qui entérine la sortie du gouvernement d’Élisabeth Borne.

Côté politiques, Laurent Panifous (LIOT) prend les Relations avec le Parlement, tandis que la députée macroniste Maud Bregeon devient porte-parole du gouvernement. Plusieurs ministres sont reconduits : Jean-Noël Barrot reste aux Affaires étrangères, Rachida Dati conserve la Culture et Catherine Vautrin quitte Travail et Santé pour rejoindre les Armées.

« Donner un budget à la France avant la fin de l’année » : un contre-la-montre assumé

 Sur X, Sébastien Lecornu a fixé la feuille de route de son équipe : « donner un budget à la France avant la fin de l’année ». Le temps presse : la Constitution prévoit 70 jours d’examen du projet de loi de finances avant le 31 décembre ; il doit donc être transmis mardi pour respecter l’échéance.

Après des passations « sobres », sans presse ni invités, Matignon a réuni les ministres lundi à 14 h 30. Mardi à 10 h, un premier conseil des ministres se tiendra au retour d’Emmanuel Macron d’Égypte, déplacement consacré au soutien à l’accord entre Israël et le Hamas. Le matin même, le gouvernement entend adopter le projet de budget 2026 en conseil, avec « un objectif de déficit inférieur à 5 % du PIB », a précisé Maud Bregeon.

À l’Assemblée, la tentation de la censure et l’équation des retraites

Les oppositions ont aussitôt dressé des lignes rouges. Les socialistes demandent au Premier ministre d’annoncer une suspension de la réforme des retraites pour renoncer à la censure, comme LFI et le RN l’ont déjà annoncé. La majorité sait qu’elle devra rassembler au-delà de son socle pour sécuriser le vote du budget et éviter un échec politique aux conséquences lourdes.

Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale mardi après-midi à l’Assemblée nationale, séquence clé pour jauger ses soutiens potentiels et la solidité du « gouvernement de mission ».

L’Élysée prône le calme : « œuvrer à la stabilité »

En déplacement en Égypte, Emmanuel Macron a rappelé sa ligne : « Je suis dans mon rôle de garant des institutions », a-t-il déclaré lundi, appelant « à tout le monde de se ressaisir et de travailler ».

« le devoir de tous, c’est d’œuvrer à la stabilité, c’est pas de faire des paris sur l’instabilité », insiste t-il.

 Le chef de l’État a déploré avoir vu « beaucoup de propos qui n’ont pas été la hauteur des évènements », enjoignant chacun « de ne pas oublier que le rôle de ce mandat c’est de servir et d’apporter des réponses aux Français aux questions du quotidien ».

Selon lui, « les forces politiques qui ont décidé de la censure de François Bayrou et les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre ».

 

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