- Réunis jeudi dans la capitale qatarie, les ministres des pays exportateurs de gaz ont entamé les travaux de la 27ᵉ réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF).
- À cette occasion, le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a appelé à « renforcer la coopération et la coordination » entre les membres du forum, face aux « profondes mutations » que connaissent les marchés énergétiques mondiaux.
Lors de cette rencontre tenue sous la présidence du ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Khalifa Rajab Abdulsadek, Mohamed Arkab a plaidé pour la stabilité des marchés, des investissements accrus dans les infrastructures et une transition énergétique juste. Il a également réaffirmé la vision de l’Algérie d’un gaz « énergie de l’avenir » et non de simple transition.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre algérien a souligné le contexte particulier de la rencontre. « La réunion de Doha intervient à un moment sensible pour le secteur énergétique mondial », a déclaré Mohamed Arkab, rappelant que les équilibres géopolitiques et économiques modifient en profondeur la dynamique du marché du gaz.
Selon lui, cette situation impose une coordination accrue entre les pays exportateurs pour défendre leurs intérêts communs et garantir une sécurité énergétique mondiale durable.

Le forum, « voix collective » du gaz naturel
Mohamed Arkab a rappelé le rôle central du GECF dans la gouvernance énergétique internationale : « Le forum s’est affirmé comme la voix collective et crédible défendant la place du gaz naturel en tant que source d’énergie propre, sûre et abondante, jouant un rôle pivot dans la garantie de la sécurité énergétique et le soutien au développement durable », a-t-il affirmé.
Le ministre a réitéré « l’attachement constant de l’Algérie aux valeurs de partenariat, de dialogue et de solidarité, qui constituent les fondements du GECF », tout en insistant sur « la disposition permanente de l’Algérie à contribuer activement au renforcement du rôle du forum ».
Le gaz, « énergie de l’avenir »
Arkab a défendu la position d’Alger selon laquelle le gaz naturel dépasse le statut d’énergie transitoire :
« Le gaz naturel n’est pas seulement une énergie de transition, mais bien l’énergie de l’avenir contribuant à la sécurité énergétique mondiale, au développement durable et à l’amélioration du bien-être des peuples », a-t-il soutenu.
Cette vision, a-t-il ajouté, s’appuie sur la nécessité de préserver le rôle du gaz comme pilier de la croissance économique et de la réduction des émissions à l’échelle mondiale.
Stabilité et investissements, conditions essentielles
Le ministre des Hydrocarbures a également mis l’accent sur la stabilité du marché gazier, qu’il juge essentielle au bénéfice de tous les acteurs : « Des marchés prévisibles, équilibrés et transparents servent les intérêts des producteurs comme des consommateurs. »
Pour atteindre cet objectif, Arkab a appelé à « des investissements suffisants dans les infrastructures et l’approvisionnement », soulignant que ces efforts doivent être accompagnés d’un « dialogue constructif et durable entre toutes les parties concernées ».
Une transition énergétique juste et différenciée
Sur la question du changement climatique, Mohamed Arkab a rappelé l’importance de l’équité entre les nations : « Il est nécessaire de maintenir les efforts internationaux fondés sur le principe de la responsabilité commune mais différenciée, tout en respectant le droit souverain de chaque État de choisir sa propre voie nationale pour une transition énergétique juste et équilibrée », a-t-il déclaré.
Le ministre a souligné que la transition énergétique ne pouvait être menée au détriment de la sécurité énergétique ni des besoins de développement des pays producteurs.
Innovation et recherche : l’appui au GRI d’Alger
Abordant la dimension technologique, Mohamed Arkab a mis en avant « le rôle pivot du gaz naturel en tant que source d’énergie à faibles émissions de carbone et levier indispensable à la réussite de la transition énergétique mondiale ».
Il a également salué « le rôle prépondérant de l’Institut de recherche sur le gaz (GRI), relevant du forum et basé à Alger »,présenté comme une « plateforme scientifique et de recherche dédiée à l’innovation dans l’industrie gazière ».
« L’Algérie poursuivra son appui à cet institut pour en faire une référence majeure en matière de recherche appliquée visant à améliorer l’efficacité de la production, du transport et de la consommation, tout en réduisant les émissions », a conclu le ministre d’État.
