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samedi, novembre 8, 2025
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Sonatrach relance ses opérations en Libye à Ghadamès

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  • L’Algérie réactive son partenariat énergétique avec la Libye, un voisin clé au cœur des équilibres pétroliers nord-africains.
  • En reprenant ses opérations dans le bassin de Ghadamès, Sonatrach s’inscrit dans la dynamique de relance du secteur portée par Tripoli en 2025.

   Après une décennie d’arrêt en raison de l’instabilité sécuritaire qui touchait alors la Libye, Sonatrach relance ses activités dans le bassin de Ghadamès. Cette reprise marque donc une étape significative dans la reprise de la coopération énergétique entre Alger et Tripoli, alors que les deux capitales veulent renforcer leur influence régionale sur le marché des hydrocarbures.

Outre la dimension industrielle, l’annonce traduit une volonté d’arrimage stratégique entre les deux pays afin de peser davantage dans les flux d’hydrocarbures nord-africains.

Ghadamès, un potentiel confirmé par les précédentes découvertes

Le bassin de Ghadamès n’en est pas à ses premiers succès. En février 2013, le ministère libyen du Pétrole et du Gaz avait révélé la présence d’un gisement prometteur sur un champ opéré par Sonatrach. Les études préliminaires avaient alors évalué son potentiel à 8 200 barils de pétrole brut et 1 700 m³ de gaz naturel par jour, des volumes susceptibles de soutenir la reprise du secteur énergétique libyen.

Cette base technique, combinée aux infrastructures régionales, crée des perspectives rapides de mise en production si les conditions opérationnelles sont réunies.

Une relance portée par Tripoli malgré un paysage politique fragmenté

La Libye, qui dispose  des plus grandes réserves pétrolières prouvées du continent africain — estimées à 48 milliards de barils — , a vu sa production chuter depuis 2011. Le pays demeure divisé entre deux pouvoirs : le gouvernement d’union nationale basé à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et une autorité parallèle à Benghazi, soutenue par le maréchal Khalifa Haftar. Cette dualité politique a longtemps freiné les investissements étrangers dans le secteur.

Malgré ces fragilités, les autorités de Tripoli misent sur un cap clair :  depuis le début de l’année 2025, Tripoli tente de relancer la production pétrolière grâce à un plan d’investissement évalué entre 3 et 4 milliards de dollars. Les signaux de marché sont positifs :  plusieurs compagnies internationales, comme Eni, ExxonMobil ou Chevron, ont déjà manifesté leur intérêt pour reprendre les explorations.

Appel d’offres et confiance retrouvée

En avril, la Libye a lancé son premier appel d’offres pétrolier depuis dix-sept ans, confirmant sa volonté d’attirer de nouveaux partenaires. Le retour de Sonatrach s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en  illustrant le regain de confiance entre Alger et Tripoli et la renaissance progressive de l’industrie pétrolière libyenne . Pour les opérateurs, l’enjeu est désormais de sécuriser le cadre contractuel, de fiabiliser la logistique et d’assurer les standards HSE pour convertir le potentiel géologique en volumes commercialisables.

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