12.6 C
Paris
samedi, novembre 8, 2025
AccueilActualitéMunicipales à Paris : Renaissance choisit Bournazel, Rachida Dati tance Gabriel Attal

Municipales à Paris : Renaissance choisit Bournazel, Rachida Dati tance Gabriel Attal

Date:

  • Le soutien officiel de Renaissance à Pierre-Yves Bournazel a fait monter la tension au sein de la majorité.
  • Rachida Dati tance Gabriel Attal et dénonce un pari risqué pour la conquête de l’Hôtel de Ville.

   Après l’officialisation, mardi 28 octobre, du soutien de Renaissance à Pierre-Yves Bournazel (Horizons), Rachida Dati contre-attaque. La ministre de la Culture, également candidate, assure que ce choix « ne change pas [sa] campagne »

Un ralliement qui redistribue les cartes

Renaissance a tranché : la formation présidentielle appuiera Pierre-Yves Bournazel pour les municipales à Paris, au détriment de Rachida Dati, longtemps perçue comme l’option naturelle d’une partie des macronistes depuis son entrée au gouvernement en 2024.

L’objectif affiché : peser face à la maire du 7ᵉ arrondissement, qui mène l’opposition à Anne Hidalgo au Conseil de Paris.

Interrogée dans les rues de la capitale par LCI, la ministre de la Culture balaie l’impact de cette décision : « Ça change pas ma vie, ça change pas ma campagne (…) Je n’ai jamais contraint personne à faire campagne avec moi. » Et d’insister sur sa ligne : « Nous, on tend la main à tout le monde (…). Est-ce qu’ils ont envie de gagner Paris ou pas ? Est-ce qu’ils ont envie de changer Paris ou pas ? C’est le seul mot d’ordre. »

Dati cible Attal : « Je n’ai pas compris pourquoi il a été nommé »

La candidate ne ménage pas Gabriel Attal, secrétaire général de Renaissance.

« Il disait lui-même qu’il ne comprenait pas les décisions du président de la République. Je suis peut-être d’accord avec lui sur une chose : moi, je n’ai pas compris pourquoi Emmanuel Macron l’avait nommé Premier ministre pour être dans ce comportement aujourd’hui. C’est tout ce que j’ai à lui dire », tacle Rachida Dati.

Elle poursuit : « Gabriel Attal doit tout à Emmanuel Macron » et « il faudra qu’il s’explique devant les Parisiennes et les Parisiens, et pourquoi à un moment donné il s’allie à quelqu’un qui appelle à la démission du président de la République », visant Édouard Philippe, patron d’Horizons, le parti de Pierre-Yves Bournazel.

Le spectre de 2020 : la division, mère des défaites

Pour Rachida Dati, l’épisode ravive un souvenir cuisant : « En 2020 la division nous a conduits à la défaite. On sait tous, chacune et chacun, ce que cela a coûté aux Parisiens. » À l’époque, la droite et le bloc présidentiel étaient éparpillés entre sa liste LR, celle de Cédric Villani et celle d’Agnès Buzyn.

Le choix de Renaissance ne fait pas l’unanimité en interne. À ses côtés ce mercredi, Rachida Dati peut compter sur des soutiens : le député Sylvain Maillard et le ministre Benjamin Haddad. Maillard a annoncé se mettre « en retrait » de la présidence de la fédération Renaissance de Paris, tout en affirmant au Parisien qu’il entend « jouer un rôle, être au cœur de la campagne » de la ministre.

Invitée du « 8h30 France Info », Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a pour sa part estimé que Rachida Dati est « la seule candidate qui peut gagner Paris ». Selon elle, la ministre de la Culture est « loyale au Président » et « se bat depuis des années pour Paris ».

À l’inverse, 41 cadres et élus parisiens de Renaissance — parmi lesquels David Amiel, Olivia Grégoire et Astrid Panosyan-Bouvet — défendent, dans une tribune à L’Opinion, leur ralliement à Pierre-Yves Bournazel. Ils y dénoncent la « foire d’empoigne » des Conseils de Paris, où Rachida Dati mène l’opposition à Anne Hidalgo, et présentent Bournazel comme le mieux placé pour fédérer l’arc central.

Les plus populaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici