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OPEP+ gèle les hausses de production au T1 2026 après une légère augmentation en décembre

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  • Huit membres de l’OPEP+ confirment une hausse limitée de 137 000 barils/jour en décembre 2025, puis un gel des augmentations entre janvier et mars 2026.
  • Dans un marché soutenu par des stocks en baisse, les cours s’orientent à la hausse : le Brent franchit 65 $ et le WTI évolue autour de 61 $.

   Réunis virtuellement le 2 novembre 2025, l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et le Sultanat d’Oman ont décidé d’un relèvement technique et réversible en décembre avant de suspendre toute hausse au premier trimestre 2026. Objectif : préserver la stabilité du marché en restant flexibles, sur fond de fondamentaux jugés « bons » et de perspectives économiques « stables ».

Une hausse limitée en décembre, puis un gel au premier trimestre 2026

Les huit pays confirment l’application, en décembre 2025, d’un ajustement de +137 000 b/j au sein du paquet de 1,65 Mb/j d’ajustements volontaires annoncé en avril 2023. Ensuite, toute augmentation est suspendue de janvier à mars 2026, une décision explicitement calibrée pour tenir compte des variations saisonnières de la demande.

Les membres réaffirment leur pleine flexibilité : la restauration partielle ou totale des 1,65 Mb/j restera possible « en fonction de l’évolution des conditions de marché », de manière progressive. Ils rappellent aussi la capacité de suspendre ou d’inverser les ajustements volontaires supplémentaires, y compris ceux de 2,2 Mb/j annoncés en novembre 2023.

À la suite de l’annonce, le pétrole enchaîne une quatrième séance de progression. Le Brent repasse au-dessus de 65 dollars /bbl, sa plus longue série de gains depuis fin septembre, et le WTI se maintient autour de 61 dollars. La dynamique intervient après trois mois marqués par une baisse d’environ 10 % du Brent et un rebond lié notamment au durcissement des sanctions américaines contre la Russie, qui ravive les interrogations sur la continuité des flux de ce grand exportateur.

 Les huit principaux membres disposent encore d’environ 1,2 Mb/j de quotas non restaurés. Dans les faits, les hausses effectives demeurent inférieures aux annonces : certains compensent des dépassements passés, d’autres se heurtent à des limites techniques qui atténuent l’impact sur l’équilibre global.

Facteurs de risque géopolitiques

Les opérateurs surveillent de près les risques physiques après une attaque ukrainienne par drones en mer Noire ayant incendié une pétrolière et endommagé des installations de chargement au port de Touapsé. La zone comprend une raffinerie majeure opérée par Rosneft, sanctionnée par les États-Unis le mois dernier aux côtés de Lukoil.

 Sur un autre registre, le président américain Donald Trump a déclaré que le Nigeria pourrait faire l’objet d’une action militaire américaine si les conflits religieux se poursuivent, après avoir nié des projets de frappes contre le Venezuela. Ce type de déclarations entretient une prime de risque sur le marché pétrolier.

Un suivi pour évaluer le marché

Les pays de l’Opep+ réaffirment leur engagement collectif à respecter pleinement la Déclaration de coopération et à compenser tout excédent de production depuis janvier 2024.

Un suivi mensuel est prévu pour évaluer conditions de marché, conformité et compensations, avec une prochaine réunion le 30 novembre 2025.

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