- Zohran Mamdani, 34 ans, pourrait devenir ce mardi 4 novembre le nouveau maire de New York.
Le démocrate, qui se présente comme « progressiste et musulman », affronte Curtis Sliwa (républicain) et Andrew Cuomo, revenu en indépendant après sa défaite aux primaires.
Porté en tête des sondages, Zohran Mamdani cristallise un scrutin hors norme dans la mégalopole de 8,5 millions d’habitants. Pris pour cible par Donald Trump et son ancien allié Elon Musk, qui le qualifient de « communiste », le candidat démocrate assume une ligne sociale tranchée :
« Je ne crois pas que nous devrions avoir des milliardaires. »
Né en Ouganda dans une famille d’origine indienne, arrivé à New York à 7 ans et naturalisé américain en 2018, Zohran Mamdani revendique son identité et sa sensibilité politique. Élu du Queens en 2020, il se présente « progressiste et musulman » et compte le soutien de Bernie Sanders. Mais sa ligne est loin de faire consensus chez les cadres du parti : Chuck Schumer ne l’a pas encensé, Eric Adams ne le soutient pas, et Bill Clinton avait préféré Andrew Cuomo lors de la primaire de juin.
Au-delà des frontières de la ville, la candidature Mamdani mobilise l’attention nationale. Donald Trump et Elon Musk le prennent pour cible, le traitant de « communiste ». Interrogé sur sa percée, le président américain a indiqué :
« J’ai entendu dire que c’était un vrai cinglé et je pense que si les gens de New York vont dans cette voie, ils sont fous. »
Mamdani, lui, réfute l’étiquette et se réclame plutôt du socialisme.
Le démocrate ne fait pas seulement face au républicain Curtis Sliwa. Andrew Cuomo, battu en juin, s’invite en indépendant, brouillant les cartes au centre de l’électorat démocrate. Selon les sondages, Zohran Mamdani devance d’une dizaine de points Andrew Cuomo et relègue Curtis Sliwa à une trentaine de longueurs.
Programme : loyers gelés, services gratuits, fiscalité renforcée
S’il s’installe à l’Hôtel de Ville le 1ᵉʳ janvier, Mamdani promet un gel ciblé de certains loyers, des crèches gratuites et des bus gratuits. Il veut financer ces mesures par une hausse d’impôts sur les plus aisés et assume une vision égalitariste.
À rebours de la prudence habituelle de son camp sur les sujets internationaux, Mamdani a qualifié la situation à Gaza de « génocide ». Il s’est également engagé à faire arrêter le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou — sous mandat de la Cour pénale internationale — s’il venait à fouler le sol de New York.
